Le président algérien a renoncé à un 5ème mandat, mais c'est loin d'être suffisant pour les manifestants qui craignent une prolongation indéterminée du quatrième mandat du chef de l'Etat et appellent à sa démission immédiate.
Des semaines de manifestations ont poussé Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 20 ans, à renoncer à briguer un nouveau mandat présidentiel.
Ahmed Rouaba, de la BBC, analyse la situation dans un pays où la jeunesse, qui représente près de la moitié de la population, n'a connu qu'un seul président.
Une défaite pour le régime ?
La page Bouteflika est sur le point d'être tournée, une bonne fois. Une figure du parti au pouvoir, Hocine Kheldoun, n'a pas hésité a qualifier le leader de longue date comme faisant désormais partie de "l'histoire".
Seulement, beaucoup d'Algériens sont persuadés que le chef de l'État, octogénaire à la santé fragile, n'est qu'une façade utilisée par un groupe d'hommes d'affaires, de politiciens et de militaires considérés par certains observateurs comme les dirigeants réels du pays.
C'est le Front de libération nationale (FLN), le parti de M. Bouteflika, qui gouverne l'Algérie depuis son indépendance en 1962.