L’écrivain ivoirien Bernard Dadié, est décédé samedi à l’âge de 103 ans. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dans lesquels il a abordé divers genres littéraires.
Né en 1916 à Assinie (sud-est de la Côte d’Ivoire), il se fait connaitre dès 1934 avec une pièce de théâtre satirique, « Les Villes ».
En 1950, il publie un recueil de poèmes engagés, « Afrique debout ! » qui dénonce les relations de domination entre Blancs et Noirs dans l’Afrique coloniale.
Son autobiographie romancée, « Climbié », parue en 1952, est sans doute son œuvre la plus célèbre, également très critique vis-à-vis du colonialisme.
En 1980, son roman « Les jambes du fils de Dieu » remporte aussi un franc succès.
Bernard Dadié a reçu deux fois le grand prix littéraire d’Afrique noire avec « Patron de New York » (1965) et « La ville où nul ne meurt » (1968). Militant pour l’indépendance, il a été le ministre de la Culture de 1977 à 1986 du premier président ivoirien Felix Houphouët-Boigny.
Hommages à Bernard Dadié
« Nous nous inclinons devant sa mémoire », a déclaré le ministre ivoiren de la culture Maurice Bandaman, souhaitant « un hommage national ».
« Quelle tristesse ! Bon voyage tonton et merci pour tous tes écrits et pour ta droiture qui nous inspire », a réagi l’écrivain ivoirien Serge Bilé.
»Bernard Dadié est l’écrivain le plus fécond de la littérature néo-africaine (…) et avec Léopold Sédar Senghor, le plus traduit », selon Nicole Vincileoni, universitaire et auteure d’un ouvrage d’analyse de référence sur son œuvre.
Bernard Dadié a abordé presque tous les genres littéraires, poésie, roman, chroniques, contes traditionnels et théâtre.