L’opposition réclame le report du scrutin, à la suite d’une décision de la commission électorale excluant cinq partis politiques du processus électoral en estimant que leur dossier de candidature est irrecevable.
Mercredi, le chef de l’Etat béninois a proposé à la classe politique d’amender la loi électorale, pour une large participation des partis politiques au scrutin.
La réaction de l’opposition était donc attendue après cette recommandation de Patrice Talon. Ce dernier estime qu’il est nécessaire de modifier la loi, sans reporter les élections législatives.
« Cette recommandation forte du président de la République, pour sortir de la crise, appelle la suspension immédiate du calendrier électoral », a déclaré, au nom de l’opposition, le député Guy Mitokpè.
« Conformément à nos engagements communautaires, aucun texte de loi ne peut être modifié à moins de six mois du début du processus électoral, à moins d’enlever un consensus des formations politiques », a-t-il ajouté.
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Du coté de la majorité présidentielle, on annonce une rencontre au cours de laquelle les exigences de l’opposition seront examinées.
« Un report des élections ne ferait pas nécessairement du bien », affirme Abdoulaye Gounou, un député membre de la majorité parlementaire.
Selon lui, un report risque de créer « un vide institutionnel » qui sera difficile à rattraper.
« Notre mandat finit le 15 mai prochain, et le pays resterait sans parlement, on ne sait pour combien de temps », argue M. Gounou.
Il estime qu’il faut évaluer d’abord les « conséquences juridiques et sociales » d’un report des élections.