Les autorités privilégient la piste criminelle après l’incendie à Butembo d’un centre de traitement contre le virus Ebola.
Des hommes armés ont été vus dans la nuit de dimanche à lundi autour du centre de traitement de Katwa, l’un des principaux foyers de cette épidémie, avant que l’incendie ne se déclare.
Le feu s’est déclaré dimanche aux alentours de 22 heures, heure locales. L’incendie a ravagé le centre de traitement d’Ebola de Katwa où se trouvaient au total dix patients.
Parmi eux, quatre cas confirmés d’Ebola.
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Tous les patients qui se trouvaient dans ce centre, ont pu être évacués sains et saufs, indique Sylvain Kanyamanda, le maire de la ville de Butembo.
Ce responsable local déplore néanmoins le décès d’un des gardes-malade, morts après être tombé dans un ravin lorsqu’il fuyait cette attaque.
Toujours d’après le maire de Butembo, cet incendie aurait été causé par des miliciens Mayi-Mayi.
Des témoins disent avoir vu un groupe d’hommes armés de flèches et de lances, rôder autour du centre de traitement d’Ebola de Katwa.
A ce jour, Katwa reste l’un des deux principaux foyers d’infection de cette épidémie à virus Ebola. C’est là que se concentrent le plus grand nombre de décès.
Cette attaque n’est pas un cas isolé. Des incidents similaires ont été notés au cours des derniers mois, indique une source au sein du ministère de la santé.
Une partie de la population et des groupes armés locaux opposent une résistance farouche aux équipes de riposte contre la maladie.
Depuis août dernier, au moins 546 personnes sont décédées et 869 ont contracté le virus d’Ebola dans deux provinces de l’Est de la RDC. Cette épidémie est la dixième qui touche le pays depuis 1976.