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L’armée doit être « sans pitié » avec les fraudeurs électoraux, selon Buhari

Certains regrettent les propos de Muhammadu Buhari, mais d'autres encouragent la fermeté du chef de l'Etat. Copyright de l’image AFP/Getty Images
Image caption Certains regrettent les propos de Muhammadu Buhari, mais d’autres encouragent la fermeté du chef de l’Etat.

Le président nigérian a appelé la police et l’armée à être « sans pitié » envers ceux qui voudraient truquer le scrutin électoral de samedi prochain.

« Nous n’allons pas être tenus pour responsables (…) à la place de ceux qui décident de voler des urnes ou d’utiliser des criminels pour perturber le scrutin », a déclaré le chef de l’Etat, Muhammadu Buhari.

Le président, candidat à un second mandat, a lancé cet avertissement lors d’une rencontre avec des militants de l’APC, son parti.

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Image caption Atiku Abubakar (en photo) est l’un des quelque 70 candidats à se présenter contre Muhammadu Buhari à l’élecion présidentielle.

Le principal parti de l’opposition, le PDP, qui a investi le candidat Atiku Abubakar, a aussitôt dénoncé des « menaces ».

« C’est un appel ouvert pour que les gens se fassent justice eux-mêmes », a réagi Kola Ologbondiyan, son porte-parole.

« Nous savons que le président Buhari, qui s’est déjà targué d’être indétrônable, peut faire usage de moyens dictatoriaux et tyranniques pour empêcher le déroulement d’élections libres et transparentes », soutient-il dans un communiqué.

Certains regrettent les propos de M. Buhari, mais d’autres encouragent la fermeté du chef de l’Etat.

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Des élections reportées

La commission électorale du Nigeria a reporté les élections générales – présidentielle, législatives et sénatoriales – du 16 au 23 février.

Il a invoqué de graves problèmes logistiques pour annoncer le report du scrutin à quelques heures de l’ouverture des bureaux de vote, samedi dernier.

Ce n’est pas la première fois qu’une élection est reportée au Nigeria. En 2011, les élections générales avaient été retardées deux fois.

La commission électorale avait invoqué une « situation d’urgence », avec de nombreux bureaux sans matériel électoral.

En 2015, le gouvernement du président Goodluck Jonathan avait également reporté le scrutin de six semaines, arguant des problèmes de sécurité dans le nord-est du pays.

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