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Un hôpital attaqué dans la zone anglophone du Cameroun

Un jeune s'accroche à un chapelet après avoir reçu une balle dans la hanche à l'hôpital à Buea, capitale de la région du sud-ouest anglophone du Cameroun, le 4 octobre 2018. Copyright de l’image Getty Images
Image caption Un jeune s’accroche à un chapelet après avoir reçu une balle dans la hanche à l’hôpital à Buea, capitale de la région du sud-ouest anglophone du Cameroun, le 4 octobre 2018. (Image d’archives)

Au Cameroun, au moins quatre personnes seraient mortes après l’incendie d’un hôpital situé dans le sud-ouest du pays.

On ne sait pas encore qui était derrière l’attaque qui s’est produite dans la ville de Kumba, objet de nombreux affrontements entre séparatistes anglophones et l’armée camerounaise.

L’hôpital de la ville de Kumba a été incendié pendant la nuit. Les victimes ont été prises au piège et au moins quatre personnes seraient décédées.

Plusieurs bâtiments ont été totalement détruits – leurs toits se sont effondrés.

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Cet hôpital revêt une importance capitale dans la zone car plusieurs autres établissements de santé du même district ont déjà été obligés de fermer à cause d’attaques.

Le gouvernement en a imputé la responsabilité aux séparatistes anglophones.

Cependant, des soldats auraient également pris pour cible des hôpitaux par le passé, convaincus que des combattants séparatistes y étaient soignés.

La semaine dernière, les États-Unis ont déclaré qu’ils mettaient fin à une partie de leur assistance militaire au Cameroun en raison d’allégations de violation des droits de l’homme attribuées aux forces de sécurité du pays.

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Cameroun, l’anatomie d’une tuerie

La rébellion anglophone avait commencé dans le nord-ouest et le sud-ouest du Cameroun en 2016 suite à des manifestations de la minorité anglophone contre l’armée.

Dans cette zone, depuis fin 2017, des combats opposent régulièrement les forces de sécurité à des groupes épars de séparatistes armés qui, cachés dans la forêt équatoriale, attaquent gendarmeries et écoles et multiplient les kidnappings.

La minorité anglophone réclame plus d’autonomie et un meilleur traitement par les autorités camerounaises.

Selon l’ONU, 437.000 personnes ont été déplacées par le conflit dans les régions anglophones, et plus de 32.000 autres ont fui au Nigeria voisin.

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