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Les manifestations du MRC prévues samedi sont annulées

Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a décidé d’annuler ses manifestations prévues samedi dans plusieurs villes du pays.

Ce mouvement baptisé « marche blanche » devait être initié pour réclamer la libération de l’opposant Maurice Kamto arrêté lundi.

« Le MRC ne manifestera pas aujourd’hui » samedi, a affirmé à l’AFP Emmanuel Simh, l’un des vice-présidents du MRC.

Les manifestations prévues dans la capitale Yaoundé avaient été interdites par le préfet de région qui, pour « la préservation de l’ordre public », avait demandé à leurs organisateurs d’y renoncer.

Depuis l’annonce des résultats de la présidentielle, fin octobre, plusieurs manifestations non autorisées ont été organisées par le MRC contre ce qu’il qualifie de « hold-up électoral ».

Maurice Kamto, avocat, ancien ministre de la Justice et ex-candidat du MRC, est arrivé deuxième (14,23% des suffrages) derrière Paul Biya, réélu pour un septième mandat consécutif avec 71,2% des voix, selon les résultats du Conseil constitutionnel.

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Maurice Kamto, président du MRC et principal opposant au Cameroun depuis la présidentielle d’octobre 2018, a été arrêté lundi, deux jours après une vague de manifestations de son parti non autorisées dans plusieurs villes du Cameroun.

Les militants du MRC étaient toujours détenus au Groupement spécial d’opérations (GSO), unité d’élite de la police, selon M. Simh.

M. Kamto est accusé de « rébellion », « incitation à l’insurrection », « attroupement », « hostilité à la patrie », « trouble à l’ordre public, association de malfaiteurs », selon ses avocats.

Les 200 personnes qui ont été interpellées il y a une semaine, selon le parti, font l’objet d’enquêtes préliminaires pour les mêmes infractions.

Le Conseil national de la Communication (CNC), l’organe de régulation du secteur, avait noté jeudi une montée des « appels à la sédition ou d’incitations à la haine tribale » dans les médias et sur les réseaux sociaux.

Il avait appelé « l’ensemble des acteurs du secteur médiatique à faire preuve de professionnalisme et de responsabilité dans la collecte, le traitement et la diffusion des informations destinées à l’opinion publique ».

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Au Cameroun, l’opposant Kamto sous les verrous
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