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Le MRC dénonce un harcèlement du pouvoir camerounais

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Image caption Le MRC refuse d’accepter la victoire de Biya

Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) est monté au créneau pour dénoncer l’arrestation de son leader Maurice Kamto.

Le leader du MRC M. Kamto, qui revendique toujours la victoire à la présidentielle d’octobre dont il est arrivé officiellement deuxième derrière le président Paul Biya, a été arrêté lundi soir au domicile d’Albert Dzongang, un homme politique camerounais et soutien de M. Kamto.

Alain Fogué, universitaire et trésorier du MRC, a de même été arrêté lundi soir à Yaoundé pour les motifs « d’insurrection et de destruction des biens ».

Dans un communiqué, le MRC indique qu’il « condamne fermement ces interpellations politiques injustifiées et au demeurant annoncées, dont le but inavoué est de décapiter le MRC et sa coalition gagnante autour de Maurice Kamto ».

Le parti, qui estime que ces interpellations sont « politiques » et « injustifiées », a appelé ses militants au « calme » et rappelé « son attachement au respect des lois et règlements de la République sur lesquels se sont toujours fondées ses actions ».

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Samedi, le MRC avait appelé à manifester dans tout le pays contre la réélection de Paul Biya, 85 ans dont 36 au pouvoir.

Au cours de ces marches dans plusieurs villes, non autorisées, 117 personnes ont été arrêtées. Le MRC a dénoncé l’usage de balles réelles par l’armée pour réprimer la marche.

Samedi soir, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, avait estimé que le parti de Maurice Kamto avait « franchi la ligne rouge ».

Le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi, avait pour sa part accusé le camp Kamto de « tentative de déstabilisation » du pouvoir.

Depuis l’annonce des résultats de l’élection présidentielle, fin octobre, plusieurs manifestations non autorisées ont été organisées par le MRC contre ce qu’il qualifie de « hold-up électoral ».

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