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Environnement : Quand la jeunesse prend en main son avenir

« La jeunesse est l’avenir du monde ». Un dicton que les jeunes burundais semblent comprendre de mieux en mieux. Notamment en matière d’environnement. Nous en sommes tous témoins, une forme de conscience collective est née au sein de la jeunesse burundaise depuis un bon moment aujourd’hui autour des questions touchant directement à l’environnement. Plantation d’arbres, nettoyage des plages, assainissement des quartiers, etc. Autant d’actions qui dénotent un souci du sort de notre environnement dans les années à venir. Il est évident que la jeunesse a décidé de prendre elle-même son avenir entre ses mains.

 

Conscient du danger

De l’avis de tous les spécialistes de l’environnement, la planète Terre est en danger. Réchauffement climatique, déboisement des forets, sécheresse, inondation, au fil des ans la terre connait un dérèglement climatique qui la met en danger. Ce danger qui guette la planète, n’épargne pas le Burundi. Conscient du fait que leur avenir dépend également de l’avenir de leur environnement, les jeunes burundais se lèvent et se mettent à l’action. Plusieurs mouvements de jeunes naissent tous les jours avec un seul objectif : « Protéger l’environnement ». Qu’ils soient scouts, sportifs, étudiants, élèves, jeunes diplômés ou cadres d’entreprise, ils sont nombreux aujourd’hui à rejoindre des mouvements environnementaux.

Jadot Nkurunziza, jeune environnementaliste et leader du mouvement « ça nous concerne tous », met l’accent sur le fait que les jeunes ne devraient pas attendre que d’autres, notamment les états ou gouvernements, prennent les choses en mains. « La jeunesse est une force. Nous avons la capacité de faire de nombreuses choses sans pour autant que cela viennent des autorités publiques ou de l’état. Nous pouvons déjà par nous-mêmes prendre les choses en mains et faire en sorte que notre environnement soit plus sain pour nous et nos enfants », nous explique-t-il.

Une prise de conscience qui anime également les jeunes du mouvement « Assez », mené par Lewis Minani. Alors qu’ils menaient leur première action le samedi 13 juillet sur les rives du Lac Tanganyika, ces jeunes de tout âge et venus de tout bord ont affirmé leur volonté de rendre leur environnement plus propre. « Nous n’avons pas de moyens colossaux mais nous essayons de faire quelque chose. A notre échelle, nous voulons donner l’exemple.  Si chacun de nous peut, à son niveau faire en sorte que l’environnement autour de lui soit propre nous aurons fait le premier pas. Du reste, nous héritons de cette planète et il est de notre devoir de la protéger pour la léguer ensuite à nos enfants », confie Lewis.

Ça nous concerne tous, YCEA Green, Assez ou encore Greening Burundi projet sont autant d’initiative et de mouvement qui ont décidé de prendre les devants et de répondre, à leur manière, aux questions environnementales.

 

Mode ou réelle prise de conscience ?

Devant cette multitude d’action, il en vient de se demander si cela n’est qu’un effet de mode, qui disparaitra aussi vite qu’il est apparu ou est-ce une véritable prise de conscience des enjeux environnementaux mise en cause ? Difficile de trancher et de se faire une idée claire des motivations des uns est des autres. Toujours est-il que la vague est là et semble ne pas pouvoir s’arrêter d’aussi tôt.

Pour Jadot Nkurunziza, qui plante des arbres depuis plus d’une dizaine d’années, la protection de l’environnement est une passion qu’il entretient depuis des années et qui n’est motivé par aucune autre chose, si ce n’est rendre son pays plus propre et plus beau. Le cas de Jadot est loin d’être isolé puisque les nouveaux défenseurs burundais de la nature attestent tous le faire pour le bien de tous. A en croire leur dire, c’est donc un besoin profond. Un besoin qu’ils essayent de communiquer à d’autres jeunes.

 

Alors que ce soit un phénomène de mode ou une véritable prise de conscience, cela aura le mérite de réunir la jeunesse autour d’un sujet important touchant directement à leur avenir. Loin des rencontres culturelles et musicales qui les réunissent habituellement. Une belle chose qui aura un véritable impact si un travail de suivi est fait. Cela pourra peut-être aider le Burundi à se prévaloir des dangers climatiques qui menace la planète. Ou du moins à limiter leur impact.

 

Moïse MAZYAMBO

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