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L’OIM et le Japon en appuie à la plateforme sociale du gouvernement burundais

L’Organisation Internationale des Migrations, le Gouvernement du Japon et le Gouvernement burundais ont conjointement lancé un projet social ce lundi 8 juillet 2019. Le projet intitulé « Renforcement des capacités et assistance aux populations touchées par les épidémies, catastrophes naturelles et retours au Burundi ». Celui-ci dont la cérémonie de lancement s’est déroulée à la frontière de Gatumba, vient en appui aux efforts de l’État du Burundi dans ses différents secteurs.

 

Financé par le Gouvernement du Japon, à hauteur de 1 million de dollar américain, le projet est axé sur 3 secteurs clés touchants de près la population burundaise. En premier lieu, il est question d’apporter un soutien logistique de base aux populations affectées par les catastrophes naturelles. Ainsi le projet fournira des kits de réparation d’abris d’urgence, une aide à la location ; sensibilisation sur la protection et soutien pour les cas les plus vulnérables ; et l’appui en eau, hygiène et assainissement (EHA) dans le cadre des efforts visant à répondre aux besoins des populations touchées par les inondations. Le second volet concerne le renforcement de la lutte contre les épidémies, y compris aux frontières. Ceci d’autant plus qu’une épidémie d’Ebola sévit en République Démocratique du Congo voisine. Le troisième volet quant à lui concerne l’aide aux burundais rapatriés au Burundi en provenance, notamment, de la Tanzanie, et leur réintégration.

Ce sont donc là les 3 axes autour desquelles gravite ce projet qui sera mise en œuvre dans 9 des 18 provinces du pays c’est à dire celles situées aux frontières du Burundi et de ses pays limitrophes.

Pour l’OIM, voici là l’occasion de travailler avec tous ses partenaires pour faire face à ces problèmes de plus en plus récurrents. En tant qu’organisme travaillant à la protection des populations et plus particulièrement des migrants, sa participation effective à ce projet entre en parfaite adéquation avec la mission qui est la sienne. « La cause qui nous réunit ici va droit dans le sens d’apporter notre contribution aux efforts nationaux et locaux », dit Mme AJ Morgen, Cheffe de mission de l’OIM au Burundi.

L’OIM s’appuie sur sa longue expérience en matière de santé, de gestion intégrée des frontières et de réintégration des population déplacées tout en collaborant avec les principaux ministères concernés, la Police et la société civile pour mener à bien ce projet, a-t-elle ajouté.

Son Excellence Takayuki Miyashita, Ambassadeur du Japon au Burundi, a exprimé son grand plaisir que le gouvernement japonais apporte son aide à ce projet. Projet qui, par ailleurs pourra s’élargir sur plusieurs autres secteurs. Il a affirmé que ce projet retient l’attention de son gouvernement dans l’espoir que celui-ci renforce la coopération entre les 2 pays. Mais également avec les organes des Nations Unies dont l’OIM fait partie.

Prenant la parole au nom du Ministre des affaires étrangères, Isidore Ntirampeba, Secrétaire Permanent du dit ministère, a manifesté la satisfaction du gouvernement Burundais à la mise en place de ce projet. « C’est un projet important qui vient à point nommé. Il va permettre au gouvernement de combattre efficacement contre les épidémies, notamment l’épidémie d’Ebola qui sévit en RDC et aussi le choléra. Il permettre également d’aider les populations victimes des catastrophes naturelles. Cela est un appui à la plateforme nationale », a-t-il dit. Il a également assuré que tous les ministères travaillant dans chacun des 3 secteurs seront partenaires du projet.

Selon Docteur Garry Conille, Coordinateur Résident du système des Nations Unies au Burundi, ce projet s’inscrit dans le contexte de l’engagement du Burundi aux objectifs de développement durable. A travers ses actions, le gouvernement du Burundi en collaboration avec l’OIM et le gouvernement du Japon permettra de diminuer l’impact des chocs sur les populations en le dotant d’outils forts pour jouer pleinement leur rôle dans le développement du pays tout entier.

Le projet lancé ce lundi 8 juillet devra être mis en œuvre jusqu’au mois de mars 2020.

 

Moïse MAZYAMBO

 

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