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Vuga Slam Festival : « Le slam au plus près du public »

Le duo Alain Kay et Charmant lors de la soirée d’ouverture ©Akeza.net

Ce mercredi 3 juillet, s’ouvrait à l’Institut Français du Burundi (IFB) le « Vuga Slam Festival ». Un évènement marquant pour les adeptes de cette discipline lyrique, d’autant plus que celui-ci est le premier de son genre dans la sous-région. Organisé par le collectif  “Jewe Slam” et placé sous le thème : « L’expression est un art », ce festival réunit un grand nombre de « slameur » burundais mais également des slameurs venus de différents pays dont la République Démocratique du Congo, le Kenya, le Cameroun, le Tchad, Madagascar et la France. Un rêve qui devient réalité pour les slameurs burundais.

 

Un cadre d’échange et de partage

Pour sa première édition, le « Vuga Slam Festival » met l’accent sur le partage et l’échange. Au cours de ce festival, plusieurs activités ont été organisées pour offrir une expérience participative et interactive.

Danseuses traditionnelles lors de la soirée d’ouverture ©Akeza.net

Ainsi, en plus des différentes scènes de slam présentées, plusieurs ateliers sont mis en place à l’intention des personnes désireuses d’apprendre. Le côté intéressant de cette expérience est que ne se cantonnant pas uniquement à la seule discipline du slam, le festival offre entre autre un atelier de photographie donné par Slim Harbi, photographe tunisien basé en Allemagne. Mais encore un atelier sur les techniques de rédaction en ligne pour permettre aux participants d’utiliser efficacement les médias sociaux afin de pouvoir publier et partager leurs œuvres artistiques avec le reste du continent et du monde sur internet.

Pour les artistes internationaux présents à ce festival, prendre part à un tel évènement est une joie et une fierté, d’autant plus que cela permet de réunir slameurs et mélomanes venus des 4 coins du continent autour de leur passion. C’est en tout cas le sentiment de « Micro Mega Slameur », slameur congolais qui salue cette initiative.

Le slameur français Ruda ©Akeza.net

Pour le slameur français Ruda, parrain du festival, c’est un sentiment de fierté. Puisque ce dernier, plusieurs fois,  anime des ateliers de formation avec les jeunes slameurs burundais. « Je vous ai vu naitre et maintenant je vous vois grandir. C’est une fierté pour moi », a-t-il dit.

Ruda qui a pu donner un aperçu de son talent lyrique en offrant 2 textes d’une technicité rare lors de la soirée d’ouverture. Une soirée d’ouverture au cours de laquelle d’autres slameurs  tels que les frères Bulakali ou encore la malgache Caylah ont donné de belle prestation. Nous n’oublierons pas de mentionner le duo Alain Kay et Charmant  qui a présenté un texte en Kirundi applaudi par le public. Une façon de s’approprier cet art lyrique venu de l’autre côté de l’Océan Pacifique.

 

Le Slam au plus près du public

L’une des particularités de ce festival est sans doute la mise en place de scènes slam dans les places publiques de Bujumbura. En effet, hormis les soirées organisées à l’IFB, « Vuga Slam Festival », se passera également dans les rues de Bujumbura. L’objectif est d’aller vers le public et de faire connaitre cet art au plus grand nombre.  Ainsi, trois places de la ville de Bujumbura seront visitées par le festival, il s’agit notamment, de la place du marché central, dans le centre-ville, les abords du Centre Jeunes Kamenge et  à Kanyosha au lieu connu sous le nom « Ku Mayirabiri ».

Le « Vuga Slam festival » se veut donc rassembleur tout en mettant un point d’honneur sur le partage. Une première édition qui devrait ouvrir les portes à d’autres évènements du genre, aussi bien au Burundi que dans la sous-région.

 

Moïse MAZYAMBO

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