Aimable Manirakiza, Directeur Exécutif de CDE Great Lakes ©Akeza.net
Monter une entreprise et la rendre viable reste encore une tâche difficile au Burundi, surtout lorsque l’on est un petit entrepreneur. Les jeunes entrepreneurs rencontrent des difficultés à être dans le lancement de leurs entreprises et de surcroit, cela pèse sur la création de richesse au Burundi. C’est dans cette optique que le « Centre for Development and Enterprises Great Lakes (CDE Great Lakes) » a lancé la campagne « BIRASHOBOKA ». Une campagne qui a pour objectif la réduction des différentes barrières dans la création d’une entreprise et la certification des produits.
L’un des volets de cette campagne a été l’organisation d’un atelier de réflexion sur les solutions aux défis de la libre entreprise au Burundi. Un moment d’échange qui a réunis plusieurs parties prenantes dans l’établissement du dit climat d’affaire. Il y a avait entre autre des représentants d’organes étatiques tels que le BBN et l’API, des organisations qui travaillent dans l’aide à la création d’entreprises tels que le BBIN et l’AFAB, des petits entrepreneurs, des représentant d’organisation non gouvernementale ou encore ceux du secteur bancaire.
Discutant autour des défis liés à la création mais également la certification des produits, les intervenants en ont relevés plusieurs. Parmi ceux-ci nous citerons, la lenteur des procédures administratives en ce qui concerne l’obtention de documents nécessaire à la création d’une entreprise, la difficulté des entrepreneurs travaillant dans le secteur de l’agroalimentaire d’obtenir les certifications (cas des fabricants de jus), la cherté des permis d’exploitation ou encore l’accès au crédit, pour ne citer que ceux-là. Mais à cela s’ajoute l’ignorance des textes juridiques et des normes en vigueur, le manque de communication entre les entrepreneurs et les institutions en charge.
Autan des défis qui rendent difficile la création d’entreprise et l’établissement d’entreprise viable au Burundi.
Pour faire face à ses différents défis, les participants à cet atelier de réflexion ont formulés des recommandations qui permettraient d’alléger le poids des procédures que les petits entrepreneurs peinent, de plus en plus à supporter.
« Nous croyons que la solution à la pauvreté au Burundi est de permettre à toute personne qui eut entreprendre de créer et de gérer sans barrière sa propre entreprise. Nous demandons donc la réduction des frais, du temps, des documents et aussi de corruption qui s’observe dans les institutions aujourd’hui », a ainsi mentionné Aimable Manirakiza, Directeur Exécutif de CDE Great Lakes.
Avec ces recommandations, les parties prenantes dans la création des entreprises et dans la certification des produits, mais également les petits entrepreneurs espèrent rendre le climat des affaires plus favorables pour lutter contre la pauvreté au Burundi.
Moïse MAZYAMBO