L’Ukraine est le premier pays producteur mondial du blé, tandis que la Russie est la puissance militaire. Quelle que soit l’Ukraine ou la Russie, tous demandent le soutien des pays africains dans la guerre qui les oppose depuis le mois de février dernier. Entre celui qui a le blé et celui qui a le missile, qui mérite le soutien de l’Afrique? Pour certains le blé, pour les autres préfèrent botter en touche, au moment où existent ceux qui apprécient la force du canon russe.
Ce jeudi 23 juin, dès 13:00 heures moyennes de Greenwich (GMT), le ministre ukrainien des affaires étrangères, Dmytro Kuleba anime une conférence de presse aux journalistes et médias africains, depuis l’organisme américain « Africa regional media hub » à Johannesburg. Dans cette conférence, il demande aux pays africains de l’aider dans leur lutte contre la Russie, qui fait son 4ème mois, et qui cause la pénurie des denrées alimentaires dans le monde en général et particulièrement en Afrique. La présence russe dans la Mer noire fait que l’Ukraine craint la sécurité du port d’Odessa, a indiqué le diplomate ukrainien, ce qui a fait que ce point d’exportation du blé soit fermé.
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Essayant de montrer comment le conflit russo-ukrainien affecte la sécurité alimentaire en Afrique, Dmytro Kuleba affirme que la Russie ne peut pas compenser, sur le marché international, l’absence des produits alimentaires ukrainiens. Et d’ajouter, il regrette que son pays ait déjà perdu une grande partie de son produit intérieur brut (PIB). L’Ukraine vendait plus de 10% du blé sur le marché mondial.
Dès le début de l’offensive russe, le pays a stoppé ses exportations dont le blé. D’expliquer, l’Ukraine a eu peur des bombardements russes sur le port d’Odessa, principal point de sortie de marchandises selon D. Kuleba. Donc, le pays a fermé ce port et a installé des mines dans la Mer noire, afin de sécuriser ces lieux, affirme D. Kuleba.
L’Afrique devrait combattre aux côtés des ukrainiens
Suite au manque des produits alimentaires ukrainiens comme le blé, les pays africains devraient soutenir l’Ukraine dans cette guerre, dit le ministre ukrainien. Ce manque de blé, est-il une stratégie contraignante pour les pays africains qui se sont exprimés contre/abstention lors du vote de la résolution onusienne sur l’Ukraine du 2 mars? Seize pays africains se sont abstenus, 8 pays du continent n’ont pas pris part au vote et un seul (Erythrée) s’est exprimé contre cette résolution du 2 mars.
N’étant pas prêt à céder aux demandes russes, l’Ukraine veut gagner la guerre, avec appui de l’Afrique. « Avec le manque du blé ukrainien sur le marché, nous (Ukraine) manque de l’argent, tant nécessaire dans le pays. Vous aussi (Afrique) manquez de quoi manger, la vie et, c’est la mort. Par les missiles, les Ukrainiens périssent. Tous ensemble, subissons la mort », martèle D. Kuleba, appelant les Africains à s’allier à eux.
La Russie dénonce les sanctions occidentales prises à son encontre comme source de la famine
Le Kremlin voit cette famine, pas comme conséquence de « l’opération militaire » russe en Ukraine. D’en croire Valery Mikhailov, ambassadeur russe au Burundi, la hausse des prix des denrées alimentaires et des engrais résulte des sanctions économiques que l’Occident a pris à la Russie.
« La possible famine dont beaucoup parlent aujourd’hui dans le monde, sera le résultat de la politique téméraire et égoïste des pays occidentaux, qui, au lieu de prendre en compte des intérêts de la Russie, sont guidés par leurs idées sur la nécessité de l’affaiblir », a déclaré Mikhailov, dans une conférence de presse du 13 juin à Bujumbura.
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La guerre est le mal. Pas de guerre légitime. Avec l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN, le monde pourrait être confronté à la pire de toutes les guerres. Le contact direct des deux puissances militaires qui rivalisent risquerait d’enflammer le monde. Enfin, rappelons cette citation d’Edmond Thiaudière: « soutenir la paix contre la guerre, cela équivaut à soutenir la raison contre la folie », écrite dans son ouvrage La soif du juste (1895). Soutenons la paix.