Les consommateurs s’inquiètent de la hausse des prix de certains produits importés. La situation devient de plus en plus intenable. Selon les importateurs, le manque de devises en est la principale cause. En même temps, le consommateur final semble être le principal perdant. Reportage
Mardi 27 avril, au marché Bujumbura City Market, communément appelé KwaSiyoni. Les consommateurs des produits importés sont dans le désarroi. « Depuis le début de l’année, les commerçants ne cessent d’augmenter les prix. C’est à prendre ou à laisser », se lamente Jeanne, une femme, gérante d’un orphelinat rencontrée sur place. D’après cette jeune femme, la situation est intenable. De janvier à avril 2021, le prix d’un sac de 5 kg de poudre de lessive « OMO » est passé de 21 mille à 28 mille de BIF, soit une hausse de prix de 33,3%. Il n’y a pas que le prix du savon en poudre qui a augmenté. Celui de l’huile de cuisine a pris l’ascenseur. Un bidon dynamis de 20 litres s’achète 97 mille BIF alors qu’il était à 75 mille BIF au début de l’année 2020, soit une augmentation de 29,3%. «Même le prix du papier mouchoir a doublé. Il s’achète 1000 BIF alors qu’il se vendait à 500 BIF au mois de mars», se désole Jeanne.