Certains la pourfendent, d’autres la défendent. L’école burundaise suscite des perceptions parfois diamétralement opposées. Des éléments montrent toutefois qu’il serait réducteur de la résumer à ce manichéisme.
L’Education Nationale burundaise est comme cette fille à qui certains trouvent un charme fou quand d’autres lui trouvent des poux. Lors de la récente rencontre avec les dirigeants des médias, le président Ndayishimiye n’y est pas allé du dos de la cuillère. Se prononçant sur ceux qui se lamentent d’unebaisse de niveau dans ce domaine, il a usé, c’est le moins que l’on puisse dire, d’un punchline à la sauce burundaise : « Ntawuronderera amata mu matako y’ibihori !» Une expression bien burundaise pour dire que la plus belle fille du monde ne saurait donner ce qu’elle a, avant de se lancer dans un chapelet de ce qui serait les causes de cette détérioration en mentionnant que « les enseignants ont reçu une formation lacunaire à cause de la guerre. »Et pourtant, quelques jours avant, un rapport de la Banque Mondiale avait présenté le Burundi sous d’autres couleurs, plus aguichantes cette fois. Selon cette expertise, « les élèves du primaire au Burundi obtiennent de meilleurs résultats que ceux des autres pays d’Afrique subsaharienne parce qu’ils suivent des cours dispensés en Kirundi, d...