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SOCIETE

Rester quand tout nous pousse à partir

Quand la majorité de gens trouve que l’herbe est plus verte ailleurs, il y en a d’autres qui pensent le contraire, décident de rester et braver les remontrances des leurs et de la société. Et ils assument. Témoignages.

J’ai rencontré Yves au cours d’une formation pour le boulot qui a duré deux jours. Orphelin des deux parents, cadet d’une fratrie de quatre, trois garçons et une fille. Il a appris à se débrouiller très tôt. Son frère ainé a trouvé une vie dans le pays de l’oncle Sam, son autre frère vit dans le vieux continent où sa sœur a trouvé l’amour. Il est le seul à être resté au pays. Un choix qu’il assume au dépend d’une relation avec les siens qui bat de l’aile depuis quelques années.  Il est l’incompris de la famille, confie-t-il : « Mon frère s’est entêté à dire que si je reste au Burundi, je ne réussirai jamais, mais nous avons une définition différente de ce qu’est la réussite : une famille, une maison, une voiture et les petites emmerdes du quotidien qui nous rappellent de profiter des meilleurs moments que la vie a à nous offrir. C’est basique comme réflexion je vous l’accorde. Il manque sans doute de l’ambition, mais c’est comme ça », avoue-t-il lorsque j’essaie de percer le mystère derrière ce grand gaillard à la voix trop calme pour sa taille. Un choix que seule sa sœur a semblé comprendre et soutenir. 
Réussir, un...   

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