Précédemment, on a parlé de Micombero et de son exercice du pouvoir. Après plus d’un demi-siècle, qu’en savent les jeunes et moins jeunes ? A Gitega, capitale politique, un débat s’est penché sur cette question.
« À la tête de la première république, Michel Micombero avec les ministres dont le plus connu parmi eux est Arthémon Simbananiye », fait savoir d’emblée Ferdinand, de Gitega. Selon Jérôme Ruberintwari, cette première république qui remplacera la royauté avait à sa tête ceux qui ressortaient du clan déchu par la royauté. C’est donc avec un esprit revanchard qu’ils agiront, n’hésitant pas à écarter d’autres composantes de la population à leur tour. De quoi faire dire Onésime que cette première république est le nœud des problèmes du Burundi. Mais s’il pense la même chose, Laurent Wakana, lui, trouve qu’il faut reconnaître quand même que Micombero a assuré l’intangibilité des frontières. «Il a tenu à bien garder les frontières du pays ».Micombero qui vient d’un clan longtemps écarté, prouve que les discriminations sont toujours mauvaises, estime Patrick Nsabimana qui trouve toutefois normal qu’il y ait des mécontents. Pour lui, cela est valable pour tous les pouvoirs. Odette Nimubona, elle, ...