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Twittoscopie : une histoire de draft et de semi-vérités

La tant attendue proclamation des résultats des élections a coïncidé avec la très mouvementée et commentée Covid-19. Au Burundi comme ailleurs, les polémiques ne manquent pas. Qui fait quoi ? Qui ne fait pas quoi ? Qui protège qui ? Les abatwip ont toujours une réponse « adéquate ». Allons les voir. 

Gloire à Dieu, comme diraient certains abatwip : « Les mauvaises langues n’ont pas eu gain de cause. ». Mais disons que la tempête longtemps crainte n’a pas eu lieu à la suite de la proclamation des résultats. Heureusement pour les plus de 10 millions de Burundais. Sur la toile, nous avons aussi été observateurs. Les abatwip, usant chacun de leurs multiples connaissances et facultés, ont réagi. Notre très chère patrie nous réserve parfois des surprises intéressantes. 

La tempête n’a pas eu lieu

La peur au ventre, nous ne savions pas de quoi seraient faits nos lendemains. Nous nous en sommes remis au Tout-puissant, comme nous avons appris à très bien le faire. Nous lui avons demandé sa grâce et certains anticipateurs une place au paradis. Mais les premiers gazouillis tombaient sur les irrégularités constatées ici et là dans les centres de vote. Dans la litanie des tweets des abatwip, il est parfois difficile de voir des discussions constructives. Les insultes, comme toujours, prennent la première place. Je vous les épargne.  Avançons avec ceux qui veulent avancer. J’essaie de l’être aussi. 

Le draft de la Ceni

Vous connaissez l’histoire du draft n’est-ce pas ? Vous l’avez certainement lu sur le blog du fondateur d’Iwacu. Vous connaissez aussi quelqu’un, si pas vous, qui a déjà remis à la place de la feuille au propre en lieu et place d’un brouillon. Certains abatwip ont juste résumé ainsi ce couac reconnu par la commission électorale dans la compilation des résultats.

Dans quel cas peut-on se tromper de feuille ? Trois cas possibles. Soit vous n’avez plus le temps de recopier le tout au propre et vous acceptez que certains points vous soit retranchés, soit vous avez juste oublié parce que vous étiez convaincu que vous aviez donné le propre, soit encore vous n’avez simplement pas fait votre travail. Mais le tout revient au même un manquement ! Aux abatwip de s’en prendre à l’organisation ou la défendre.

Nous ne saurons peut-être jamais qui a placé ce brouillon dans les dossiers du président de la CENI. Mais toutefois, les abatwip avaient des pistes de réponses à eux. 

La passe à deux 

L’église a encore été prise une fois de plus dans la tempête politique. Après 2015 et sa crise, les prélats n’ont pas été doux envers la CENI. Mais ils ont quand même appelé les responsables politiques à ne pas revendiquer de manière violente et à recourir aux voies civilisées de revendication. 

Les sorties de l’église catholique du Burundi sont toujours des sujets à palabre entre ceux qui font une lecture rigoureuse de « rendre à César ce qui est à César… » et ceux qui estiment qu’en tant que citoyens et pasteurs de Dieu, ils en ont le droit. Sur ce, ils avaient des observateurs un peu partout. 

Certains Burundais sont allés, très loin dans leurs revendications au point d’interpeller le en haut de haut de l’Église catholique, le pape. 

Covid-19 et le premier des guerriers

Des informations ou des rumeurs, rien ne peut empêcher visiblement les abatwip et consorts de se faire une réflexion sur la pandémie de la Covid19. Sortir de leurs gonds est le propre de cette ethnie burundaise originaire du territoire de l’oiseau bleu. Il y a comme une sorte d’épée de Damoclès qui plane à chaque fois qu’on évoque ce nom de Covid-19.

Déceler le vrai du faux est juste un parcours du combattant, pas que sur Twitter mais même dans la réalité des choses et de la vie dans ce Burundi et de ces Burundais. 

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