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Cinq promesses d’Évariste Ndayishimiye à suivre de près

Prochain locataire de Ntare House comme 9ème président de la République du Burundi, plusieurs promesses ont été faites par Évariste Ndayishimiye, lors de sa campagne électorale, pour convaincre la population à voter pour lui. Retour sur ces engagements.

La période électorale a été un moment de grandes promesses. Et, pour Evariste Ndayishimiye, proclamé provisoirement futur président, l’heure de la mise en œuvre de ses promesses approche à pas de géants. « Ngo umugabo yihindukiza mu kirago, ntiyihindukiza mw’ijambo » ( un homme se doit de tenir ses promesses, traduction libre), en voici sept promesses qui serviront de barème, afin de juger si Ndayishimiye est un homme de parole.

Commandant du développement

Le surnom lui vient des membres de son parti politique. Selon lui, le principal problème du Burundi à l’heure actuelle est la pauvreté. La réalité est là. 65 % de la population burundaise vit en dessous du seuil de pauvreté. Le revenu moyen est de 0,8 USD/jour avec un PIB par habitant de 310 USD. En se surnommant commandant du développement, Evariste Ndayishimiye témoignait que l’heure est au développement national. Et comme barème dans ce combat, il a promis de propulser le pays à une autre échelle, économiquement, et qu’à la fin de son septennat, chaque poche Burundais aura de l’argent pour son épanouissement. Les chiffres de départ nous serviront de témoin. Tuguhanze amaso.

Gratuité des soins des vieillards

La promesse était explicite. Sur les ondes de la RTNB, au cours de la campagne électorale, il a promis que son gouvernement assurera les soins de santé gratuite aux personnes en âge avancé, en plus des enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes. Un bon projet à suivre de près, vu que les vieillards sont à 4 % de la population nationale, et qu’ils peinent à se faire soigner à cause du déni et rejet dans lequel ils vivent.

Réduire le chômage

C’est un fait. Le chômage des jeunes en début de ce mandat est de 55,2 % en milieu rural et 65,4 % en milieu urbain. Et pour notre futur président, la clé pour s’en sortir réside dans la promotion de l’industrialisation agro-alimentaire. Et pour assurer une meilleure production au travail, l’emploi ne sera jamais accordé aux personnes grâce à leur appartenance politique ou régionale, mais grâce à leur compétence et performance. C’est très beau. Quant à la question du capital financier, le financement public des coopératives collinaires, la création d’une banque des femmes et celle agricole seront là. Espérons qu’on aura plus de chômeurs au Burundi. Time will tell.

Combattre la corruption

« Une fois élu, je ferai de la lutte contre la corruption mon cheval de bataille », avait-il déclaré à Bugendana, lors de l’ouverture de la campagne électorale. Espérons que le projet n’accouchera pas un souris comme le fameux « Tolérance zéro à la corruption », une politique mort-née avec son prédécesseur. En effet, personne n’ignore que la corruption est l’une des causes majeures qui handicapent le développement du pays. Mr le président, bonne chance.

Améliorer la sécurité sociale des travailleurs

Pour lui, pas question qu’un travailleur qui a œuvré pour le gouvernement presque toute sa vie, puisse partir en retraite avec une miette comme pension. Sur le terrain de l’ETS Kamenge, lors de la clôture de la campagne électorale, il a promis haut et fort une restructuration de la sécurité sociale des travailleurs et des non-travailleurs. Mr le futur président, on attend avec patience.

Cela dit, Monsieur le futur président, le peuple vous observe et ne cessera de vous rappeler vos promesses. Tout en espérant que les paroles deviendront actes, laisse-moi paraphraser le Prince Louis Rwagasore en disant que nous vous jugerons sur vos actes.

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