Le triple scrutin de 20 mai s’est déroulé dans des circonstances spéciales, et en tête de liste : la pandémie de Covid-19, qui a empêché la tenue des élections à l’étranger. Deux jeunes se confient.
Raymond Thepeau Marcel (Cameroun) : « Apparemment on n’est burundais que si on est dans le pays »
En ce jour important dans la vie et l’histoire de notre pays, je me sens lésé. Mon droit constitutionnel de voter pour notre futur leader a été bafoué pour la simple raison que je ne suis pas dans le pays le jour du vote.
Madame, Monsieur, ce n’est pas de ma faute si là où je suis il n’y a pas de représentation diplomatique du Burundi, ce n’est pas de ma faute si le monde connaît actuellement une pandémie m’empêchant d’aller voter dans une ambassade ou un consulat du Burundi.
Je suis Burundais, et c’est MON droit de voter pour le futur de mon pays. Mais non, apparemment on n’est burundais que si on est dans le pays. Dès qu’on traverse les frontières, on ne l’est plus. Oui on ne l’est plus parce qu’on n’a pas le droit de voter alors qu’on est en Démocratie.
Permettez-moi, Madame, Monsieur, de vous rappeler que nous vivons dans un monde où la technologie a effacé les frontières, les distances, elle a fait oublier les décalages horaires. Un Japonais à Tokyo et un Américain à San Francisco, peuvent discuter affaire alors qu’ils ont 16h d’écart.
Madame, Monsieur, permettez-moi de vous rappeler qu’internet existe et qu’il est possible de créer une plateforme de vote en ligne. Je reconnais que les ressources nécessaires à la mise en place de cette plateforme sont colossales, mais tout comme on a contribué à ce que ces ...