LE JOURNAL.AFRICA
SANTE

Covid-19 : info ou intox ? Qu’est-ce qui nous convient le plus ?

Au moment où la terre est secouée par la pandémie due au Sars-CoV-2, il se fait remarquer une mauvaise gestion de l’information de la part de certains, surtout chez nous au Burundi. Des fake news circulent à coup de vent à travers les réseaux sociaux, dans différentes conversations, créant plus de la panique qu’autre chose, allant même à piétiner la dignité humaine.

Qui aurait pu penser que l’an 2020 nous réservait un début si tragique ? De « l’été noir » en Australie à l’erreur iranienne sur le Boeing 737-800 en passant par les décès de Bernard « Nkundabantu », « The Black Mamba » ou  Kizito Mihigo le réconciliateur, sans oublier la plus grande pandémie que le monde ait connue depuis au moins un siècle, le monde semble au bout du souffle.

Chacun dans son coin reste connecté, pour être informé d’une bonne nouvelle, dans l’espoir de reprendre enfin le cours sa vie. Un vaccin trouvé ? La guérison d’un proche ? Autant de questions qui nous hantent jour et nuit. Mais, hélas certains messages font plus de mal que de bien.

Soyons tous responsable

Dans de telles situations d’urgence sanitaire, il est normal que cela soulève stress et inquiétude. Il est donc du devoir de chacun de nous, de bien vérifier ses informations avant de les partager pour ne pas créer la panique et ainsi rendre la situation encore plus difficile qu’elle ne l’est.

Si les fake news parviennent à affecter une personne adulte, imaginez à quel point ça peut causer des séquelles à un enfant lambda.

La gestion de l’information dans de telles périodes est très cruciale. Informez-vous à partir des sources sûres, pour avoir des connaissances fiables sur le COVID-19, notamment ses symptômes, ses complications, ses modes de transmission et les mesures permettant de s’en prévenir. À titre d’exemple : le Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le SIDA, le collectif des blogueurs Yaga,

le magazine Jimbere, les radios et télévisions du pays, l’Organisation Mondiale de la Santé, L’UNICEF, La Radio France Internationale, et bien d’autres…

Si une quelconque information vous parvient, veuillez s’il vous plaît procéder à une analyse simple et efficace. Vérifiant si c’est une source sûre avant de la partager ou rejeter. 

  1. Je reçois une information (photo, article, audio, vidéo, …)
  2. Je fais des recherches
  3. Je trouve une source et je la vérifie
  4. Source sûre (ex : media connu), je partage avec la source /source inconnue ou douteuse, je ne partage pas.
  5. Je ne trouve pas de source donc je ne partage pas

La dignité exige

Depuis que le Burundi a confirmé ses premiers cas, les photos des victimes ne cessent de circuler à travers les réseaux sociaux. Et le pire ce sont les commentaires qui les accompagnent : « Ewe Mukama ! » (Ooh mon Dieu !).

Chers amis, personne ne choisit d’être malade, nous y sommes tous candidats. Cette attitude incivique peut aller d’un simple partage (dans un groupe ou en inbox) puis un commentaire jusqu’à engendrer une stigmatisation ou une discrimination. « Près de ma résidence, un cas positif a été trouvé, les autorités ont même refusé de nous dévoiler la maison où habite la victime », nous partage dans un groupe WhatsApp, un ami burundais résidant en France, « bikogwa mw’ibanga, bikorwa n’ababijejwe » (ça se fait en secret par les concernés), ajoute l’ami.

Le respect du droit à la vie privée devrait être notre credo. Dans chaque pays, les autorités sanitaires et les spécialistes de la santé collaborent avec les victimes pour effectuer un traçage dans les normes adéquates. Partager ces photos,c’est piétiner la dignité de la personne. Être testé positif n’est pas un crime, on devrait plutôt faire preuve de solidarité.

Toutefois, le Burundi devrait prendre bon exemple  des autres pays pour multiplier des actions afin d’enrayer ce flou avant qu’il ne soit trop tard, car « le virus est plus rapide que notre bureaucratie ». Par exemple, élaborer une application numérique qui consiste à détecter des personnes ayant été au contact de personnes infectées, tout en respectant tous les droits relatifs à la vie privé. « Comme je ne cesse de le dire, nous sommes tous dans le même bateau et nous avons tous un rôle à jouer. Des faits et non de la peur. De la raison et non des rumeurs. De la solidarité et non de la stigmatisation. », déclare le patron de l’OMS Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. 

Pour le reste, protégeons-nous et protégeons notre entourage, en respectant correctement les mesures préventives.

#StaySafe #StayHealthy

 

Est-ce que vous avez trouvé cet article utile?

Articles similaires

Guinée: malgré Ebola, la vie suit son cours à Nzérékoré

RFI AFRIQUE

RDC-Uvira : Les jeunes filles sinistrées sensibilisées sur les droits à la santé sexuelle et reproductive

LE JOURNAL.AFRICA

Ces stéréotypes sur le dépistage volontaire du VIH/SIDA

YAGA BURUNDI
Verified by MonsterInsights