Une peur panique a envahi le monde. Le coronavirus fait des ravages. Alors qu’ici et là on s’agite ne sachant pas quoi faire, certains habitants de la ville de Ngozi s’en remettent à Dieu.
Gonflés d’une foi profonde, d’une confiance en soi sublime et égoïste, certains habitants de ma ville voient et traitent le Coronavirus avec ironie, imperturbables. Ainsi enfreignent-ils les mesures de prévention édictées par les autorités. En témoignent les dires et réactions face à une salutation sécurisante.
« Vous, Burundais ! Saluez-moi avec la main. La maladie ne fourrera pas le sol burundais », me déclarent les amis alors que je présente le coude comme nouvelle forme de salutation. Se toucher les pieds, pour éviter encore un rapprochement, ils vous collent le sobriquet de rasta, dans son sens le plus négatif du terme.
Dieu veille !
Les gens n’ont que faire des mesures de prévention et s’en excusent, innocemment : « Je me retrouve souvent en train de saluer les gens avec les mains. Ne pas saluer les gens, ce n’est pas digne d’un Burundais ! », me dira un collègue à qui je refuse la main.
Plus catholiques que le Pape, des discussions entre les gens portent sur l’amour que le Tout-Puissant garde pour son bon jardin d�...