Site icon LE JOURNAL.AFRICA

Twittoscopie : six comptes à suivre pendant la période électorale

YAGA BURUNDI

Dans moins de deux mois, la campagne électorale pour les élections de 2020 mobilisera sur le terrain toutes les formations politiques concurrentes. Mais cette année, nous aurons une nouvelle donne : Twitter. La bataille se déroulera aussi sur le réseau de l’oiseau bleu, où les règles du jeu sont fixées individuellement et unilatéralement. Comment s’en sortir pour nous autres citoyens lambda ?

Que faisons-nous sur Twitter ? Voici la question qu’on ne se pose jamais. On va se chambrer, se lancer quelques gazouillis pour obtenir quoi au final ? Vu qu’on n’y gagne rien, il y a ceux qui ont des révélations à nous faire. Ceux-ci en savent un peu plus que les autres et ils ne manquent jamais une occasion pour le rappeler aux abatwip. 

Disons que la panique générée par cette mauvaise blague sur la détection de coronavirus au Burundi ne nous a pas épargnés. Mais bon. Ce n’est pas cela qui pourrait justifier un tel tweet tout de même. Mais Allô quoi ? Bon gardons les pieds sur terre !

Élections à tweets 

C’est ainsi qu’en cette année électorale, il faut beaucoup faire attention. Il y a des choses qui vont nous trouver sans le vouloir sur le téléphone. Après tout le tapage sur le processus de dépôt de candidature, du rejet de certains dossiers, nous savons tous qu’au-delà du terrain réel, la campagne va aussi se jouer sur la toile. Comment déceler le vrai du faux ?

Parmi les astuces et pour éviter de tomber facilement dans le panneau, il faut se fier à certains comptes qui peuvent bien vous renseigner. Cette liste non-exhaustive est aussi subjective, mais on peut s’entraider. Si vous en avez d’autres, n’hésitez pas à les partager en commentaire. 

Le duo Nyamitwe-Nininahazwe

Je vais commencer par deux personnages qui ne sont pas des moindres en matière de communication digitale et qui certainement sont parmi les plus suivis des abatwip. Mon petit doigt me dit que les deux à la manette du Burundi formeraient un bon duo car, à vrai dire, ils savent dans quelle cour ils jouent : Pacifique Nininahazwe et Willy Nyamitwe.

Bien qu’il se soit tu depuis un certain temps, la parole de l’ex-directeur de campagne du président Nkurunziza en 2015 ne passe jamais inaperçue. Tout tweet est soit relayé, soit commenté favorablement ou défavorablement. Pourquoi le suivre ? Si nous voulons savoir au moins ce qui se passe dans la tête du futur ex-président nous sommes sur le bon compte. Maître de la communication présidentielle mais aussi à certains égards celle du parti, il aura de quoi nous révéler ou du moins démentir. On ne voit pas l’équipe du général Neva se passer de lui aussi facilement. Lui qui a fait de l’ombre à tous les porte-parole qui sont arrivés après lui à la présidence.

À défaut de se retrouver sur le terrain, l’ancien président du FORSC, Pacifique Nininahazwe, a fait des réseaux sociaux son principal outil pour bien mener son combat. L’apprentissage a été rapide pour l’homme qui autrefois, en l’absence de l’opposition politique, faisait les choux gras des médias. Mais il a su aussi s’adapter à l’utilisation des réseaux sociaux. La campagne #Ndodeza parle pour lui. Et connaissant la rivalité entre ces deux fils de Mwezi, il y a de quoi scruter chez eux. 

L’intello de l’Exit Arusha ?

Ce compte est pour ceux qui aiment exercer leurs neurones voire des fois les nourrir. Ce compte est une sorte de camp d’entraînement pour certains. On ne parle pratiquement que du droit. Et surtout de sa branche la plus politique, le droit constitutionnel. Ce compte du professeur Stef Vandegiste va certainement vous édifier. Et nous mourrons peut-être moins bêtes après une attaque du virus de l’infox. Lisez avec moi, ces deux questions. Vous en serez édifiés. 

Esdras Ndikumana, l’homme média 

Certainement l’umutwip chez qui se confient aujourd’hui les opposants mais aussi les déçus du pouvoir. Sa posture lui permet d’avoir des sources de partout. Il se dit que, par peur de se faire tuer, les putschistes retranchés lui ont passé un appel qui les aurait peut-être sauvés d’une éventuelle exécution. Certainement que des infos passeront aussi par son compte. Des ralliements au deuxième tour, des contestataires, des fraudes, du bon déroulement des élections, des gagnants et des perdants ? Restons branchés.

SN News, le média des scoops ?

Certainement l’un des comptes qui a fait du scoop politique burundais sa marque de fabrique au point que certains d’entre eux ne se sont pas avérés être vrais. À vouloir trop y être, on y laisse quelques plumes. 

Mais cela n’enlève en rien le travail qu’ils abattent du jour au jour. Ce fut le tout premier compte à nous livrer le candidat alors que « les congressistes eux-mêmes et les invités » n’avaient pas encore vidé les lieux. Qui sont ses sources ? On ne le saura jamais. Il faut s’attendre à ce que certaines informations liées aux élections passent par ce compte.

Iwacu, le travail de fond

Reconnu pour ses enquêtes journalistiques fouillées, le journal Iwacu, très présent sur Twitter, est certainement la source la plus fiable dans cette liste. Son compte Twitter reste la vitrine du travail journalistique qui se fait dans l’arrière-cour, même si les retombées ne sont pas toujours positives.

Si vous voulez connaître l’histoire complète au-delà du simple tweet, vous serez à la bonne adresse.

P.S : nous n’oublions pas les comptes d’autres médias auxquels nous reconnaissons un travail exceptionnel dans une période aussi exceptionnelle qu’est la nôtre. 

 

Quitter la version mobile