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Les stages académiques : une perte de temps qui coûte cher ?

De nos jours, solliciter un stage académique dans les établissements publics ou privés burundais est un casse-tête pour les étudiants. Beaucoup d’entre eux passent des mois à la recherche d’une institution qui pourrait les accueillir. Entre rejets, illusions, insatisfactions… les étudiants s’expriment.

Chaque étudiant qui termine ses études universitaires se voit obligé de faire un stage académique pour décrocher son diplôme de fin d’études. Ce stage a pour but de concilier les matières apprises à l’université et la pratique dans la vie professionnelle. Ce qui est rarement le cas quand bien même on trouve où le faire.

Dany* termine la faculté de Statistiques et il témoigne : « J’ai passé trois mois à la recherche d’un stage académique au ministère des Finances, à Jubilee Insurance en passant par l’Isteebu. Dans toutes ces institutions, ma demande n’a jamais été favorable. Enfin, trois mois après, j’ai eu la chance d’avoir une institution publique qui m’a accepté. J’y ai passé un mois mais en réalité, je ne vois toujours pas  encore en quoi ça m’a servi pour m’adapter dans la pratique des théories apprises à l’université sauf utiliser leur Wifi ou servir d’homme à tout faire au cas où ils ont besoin de petits services. »

Payer pour avoir le stage et …

Actuellement, il y a même des établissements qui, pour accepter un stage, obligent de passer à la banque pour créditer leur compte quand bien même vous leur fournissez une main d’œuvre gratuite. Imaginez payer pour travailler sans rémunération.

Joachim*, lui aussi étudiant effectuant un stage dans l’une de ces établissements, confie : «J’ai cherché un stage pendant plus de deux mois sans en trouver un. Un jour, j’ai reçu un appel me demandant de verser d’abord l’argent sur le compte de l’établissement d’un montant de 1000Fbu/jour par rapport aux jours que je souhaite y passer avant de commencer. J’ai payé pour un mois. Je regrette toujours mon temps perdu dans cet établissement parce que même les données que j’ai utilisées dans mon rapport, je les ai recueillies ailleurs.» 

Tout sauf une fatalité

Comment s’en sortir alors ? Les stages devraient se faire durant le cursus et pas toujours à la fin des études comme on le fait pour la carrière médicale par exemple. Ainsi, les étudiants se familiariseraient avec la pratique en mi-parcours, et cela permettrait de motiver l’étudiant sur sa discipline. 

Et comme résultat final, on aurait des cadres compétents sur le marché du travail. Les établissements devraient aussi faciliter les étudiants stagiaires pour s’adapter à l’environnement professionnel.

 

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