En son article 97, la nouvelle Constitution stipule que le président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de sept ans renouvelable (nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs). Une des innovations phares de la dite constitution. De l’autre côté, les changements ne se sont pas effectués en vases communicants : les autres institutions et dirigeants garderont un quinquennat.
« Le président ne pouvant pas (à partir de l’annonce officielle de sa candidature jusqu’à l’élection) légiférer par décret-loi, les autres dirigeants ayant la tête à leur réélection, les affaires du pays tournent au ralenti pendant les périodes électorales ». Cela étant un des arguments avancés pour corroborer l’article 97.
Si la nouvelle Constitution est appliquée à la lettre, d’ailleurs, cela ne fait aucun doute, les Burundais doivent donc se préparer d’ici 2025 aux législatives, aux communales et aux collinaires. Deux ans après, en 2027, retour aux urnes : place aux présidentielles. Le même scénario se reproduira 3 ans après. 2030. Puis, successivement, 2034, 2035, etc. En somme, dans 10 ans, le Burundi vivra 5 périodes électorales.
On doit s’y préparer
Certes, ces élections devront à chaque fois être financées. Par les contributions ? Je vous laisse le soin de répondre. Les agitations qui s’observent pendant les périodes électorales constituent aussi une zone d’ombre. Sans omettre les craintes de Jean Paul Bivuzimana, étudiant à l’Université du Burundi. « Ces élections en cascade ne laisseront pas du temps à nos chers politiciens de s’occuper des vrais maux de la populations. Sachant qu’une élection approche à grand pas, ils dormiront en élu et se réveilleront en candidat. »
Cet enchaînement annoncé de périodes électorales exige plus de circonspection de la part de chacun. En particulier des acteurs politiques. Du sommet à la base. Et nous les fils de Ntare, savons, mieux que quiconque, qu’ « umwiza uv’ibukuru ugakwira hose. »