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Samantha Inarukundo : l’art comme vous ne l’avez jamais vu

Devenue l’icône du monde artistique grâce aux expositions qui ont élu domicile dans sa galerie d’art tout au long de 2019, Samantha a une vision plutôt ambitieuse pour les artistes du Burundi. D’apparence timide mais toujours cool et souriante, la jeune femme compte faire rayonner l’art burundais. 

L’idée de créer une galerie d’art lui vient en tête en 2013 pendant ses études en Chine. Mais c’était toujours flou et « fou ». « Qui suis-je pour créer une galerie d’art qui n’a jamais existé au Burundi, si ce n’est que des illusions ? », se disait-elle pour chasser cette idée de sa tête. 

À son retour au pays, Mademoiselle Inarukundo prend le temps d’explorer le terrain, se familiariser avec les gens en travaillant dans l’entreprise familiale. 

Sa passion pour l’entrepreneuriat prenait le dessus, mais le monde artistique la séduisait également : « Avant, j’ai essayé avec le maquillage mais ça n’a pas très bien marché. J’ai décidé d’essayer avec cette idée assez folle. En octobre 2018, j’ai timidement commencé le projet en allant à la rencontre des artistes et puis j’ai fait l’enregistrement de l’entreprise à l’API. Et c’était parti », confie-t-elle tout sourire. 

L’art, plus qu’un hobby

Son aventure était loin d’être sans difficultés mais elle a dû se battre. « Ce n’était pas facile de convaincre les artistes, car le secteur a connu des arnaques dans le passé et cela a influé sur ma demande de collaboration ».

En créant « TwoFiveSeven Arts », Samantha Inarukundo avait le rêve de contribuer au développement des artistes locaux. « Je voyais que nos artistes sont vraiment talentueux mais ne parviennent pas à gagner l’argent comme il se doit ». La galerie aspire à organiser et vendre des œuvres d’art.

En plus des tableaux qui y seront exposés, la galerie dispose d’ateliers où les artistes pourront travailler et développer leur talent. « L’objectif est vraiment de leur offrir un espace où ils peuvent s’exprimer et exprimer leur talent ». 

À la poursuite du rêve

Aînée d’une fratrie de 6 enfants, Samantha Inarukundo est née dans le sud de la capitale Bujumbura en 1989. Après ses études secondaires, elle continue ses études en Chine. 

Ayant grandi dans une famille d’entrepreneurs et inspirée par le parcours de son père qui a fait le génie civil, elle voulait faire l’architecture à l’université. Malheureusement, elle ne parvient pas à avoir la faculté tant rêvée. Son deuxième choix sera le commerce international, une option qui pour elle, englobe le tout. Elle était toujours convaincue que, au final, elle fera l’entrepreneuriat.

Travailleur dur

Samantha se définit comme une jeune femme optimiste mais réaliste. Ce qui a fait sa réussite, c’est de savoir quand elle est plus productive et de se focaliser sur ses points forts. « Par exemple moi, je suis plus productive la nuit, ce qui fait que je rentre du boulot 3h du matin. Je me concentre et travaille beaucoup pendant que les autres dorment et la collègue vient assurer la relève ».

Simpliste, sa collègue, la définit comme une femme qui sait ce qu’elle veut.  « Elle sait mettre l’ordre dans tout ce qu’elle fait. Elle a un style de leadership contemporain ce qui fait qu’elle s’entend bien avec les collaborateurs et collègues ». Simpliste apprécie aussi sa façon de savoir quand se divertir et quand travailler. 

À ses heures perdues, Samantha écoute les podcasts, regarde des vidéos Youtube sur les success stories, et tout ce qui favorise l’ouverture d’esprit. Elle aime aussi écouter les gens et leurs façons de penser.

Cet article fait partie d’un dossier pensé et rédigé par les blogueurs de Yaga pour mettre en lumière les 25 jeunes burundais qui se sont démarqués pendant l’année 2019, dans différents domaines de la vie sociale.

 

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