LE JOURNAL.AFRICA

Mutima le comédien, nouveau visage sur la scène humoristique

Encore inconnu du public il y a quelque temps, Mutima le comédien fait une entrée fracassante sur la scène de la comédie burundaise avec la fameuse blague en audio Whatsapp : «Allooo, uri mawe ? Mumbikire ubugari ndarya.». Depuis, le jeune humoriste enchaîne les représentations dans divers événements à travers le pays. 

Son goût pour la scène lui vient de son enfance, où Mutima jouait des sketchs organisés par son église locale et dans des compétitions de théâtre. Ses performances sont appréciées et il se prend à rêver : et s’il était fait pour ça ? Sa peur du public fait peu à peu place à une assurance qui se remarque même dans son entourage. « Au fil du temps, il n’était plus timide, il nous sortait des vannes à nous tordre de rire. On l’a alors encouragé à poursuivre son rêve, et grâce à Dieu il a réussi.»,  raconte son ami et collègue Adolphe Cishahayo. 

Né à Kanyosha en 1992, Minani Fleury alias Mutima le comédien, un jeune homme plutôt costaud, est le 8ème fils d’une fratrie de 10 enfants, dont seulement 7 sont en vie à ce jour. Il a fait ses études primaires à l’EP Kanyosha I, et secondaires à l’Ecole Polyvalente de Kanyosha d’où il sort certifié en Banques et Assurances.

La marche vers la gloire

«Allooo, uri mawe ? Mumbikire ubugari ndarya » C’est ce fameux audio qui lancera sa notoriété pour de bon. À la base du succès, un style d’autodérision qui s’inspire des petites manies et habitudes d’un Burundais lambda. Il pousse le public à s’autocritiquer et c’est ce qui plaît. 

Fier de son style « appel téléphonique », il n’hésite pas à se déguiser, perruque blanche et jupes, pour pimenter son show. Le ton de sa voix est à lui seul une invitation au rire. Bientôt, il partage la scène avec d’autres figures de la comédie burundaise tel Kigingi et autres. Mutima le comédien est désormais sous les feux des projecteurs.

Des objectifs à atteindre

Ambitieux, il rêve de faire ses propres shows et ses vidéos, mais est parfois limité dans ses moyens ; en témoignent les nombreux scripts rangés au fond de son tiroir. 

«Dans ce métier, quand on n’est pas persévérant, on ne peut pas réussir. Il faut bosser dur et ne pas perdre courage», assure-t-il. Tambourinaire dans un club culturel à Kanyosha à ses heures perdues, le jeune homme ne baisse pas les bras. Pas avant d’avoir atteint le sommet.

 

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