2019 aura vu la confirmation d’une des influenceurs burundais les plus suivis sur la toile. De par ses vidéos traitant divers sujets, la jeune femme se fait petit à petit un nom. Et tout ça grâce à YouTube.
Le hasard peut bien faire les choses ! L’histoire de celle qui collectionne des dizaines de milliers de vues sur ses vidéos est le fruit d’une conjugaison de circonstances fortuites. Nous sommes en juillet 2018 quand, pour tuer un peu le temps, Monna Walda visionne un chapelet de vidéos sur Youtube. Elle tombe sur des témoignages d’influenceurs qui font part de leurs réussites. « Il y avait ceux qui disaient avoir acheté de belles maisons, des voitures et bien d’autres choses », se souvient-elle.
Dauphine de Miss Burundi et présentatrice télé pour le compte d’une boite de loterie à la télévision nationale, se poser devant une caméra, ça la connaît. « Je trouve ça cool et si en plus je peux me faire un peu de fric (rires)… Je n’avais aucune raison de tergiverser ».
La novice enthousiaste se lance. La logistique ne pose pas problème. Dans un tutoriel pour youtubeurs débutants, elle reçoit une information capitale : le téléphone suffit pour bien démarrer. Forte de cette volonté de relever un nouveau challenge dans un terrain presque vierge, la jeune femme assure avoir su « how to behave ».
What’s up la Moo’s family !
À en croire le thérapeute Raphaël Choquet, « tant que notre ego balaye les vertus de l’autodérision notre liberté ne sera qu’une illusion ». Une phrase qui trouve toute sa substance dans les publications de Monna Walda Kaneza sur la chaîne éponyme.
Lancé juste après le jingle, le What’s up la Moo’s family est un salut synonyme de prélude d’une incursion dans l’intimité d’une jeune fille relax qui n’hésite pas à partager à ses followers ses quatre vérités et ses points de vue de façon décontractée sans « trop se prendre au sérieux » quitte à dévoiler des petites indiscrétions.
Maniant avec humour plusieurs accents que ce soit en Kirundi ou en Français, Monna entraîne aussi ceux qui la suivent dans plusieurs événements people. Les entreprises commencent à entrevoir dans son action une vitrine pour se faire connaître. À la grande satisfaction de la boss. « Youtubeuse n’est pas une blague. Je veux en faire mon métier et engranger du BIF ». D’ailleurs, dans sa première chanson Nshaka, elle est claire là dessus : « Elle veut de la thune » pour s’offrir une vie de rêve.
Jugée « pleine d’énergie » par Annie Bernice Nikuze, miss Burundi 2017, Mo’w Kanzie, le nom de scène de Monna Walda Kaneza inspire. En témoignent les propos de Lory, une jeune de Gitega qui n’exclut pas l’option de devenir Youtubeuse dans le futur. «Je l’imite trop souvent quand je parle. Ses gestes, sa diction, bref, un coté Monna Walda m’habite ».
À l’ère du 2.0, un genre de modèle dont l’influence promet de se répandre comme une traînée de poudre.
Cet article fait partie d’un dossier pensé et rédigé par les blogueurs de Yaga pour mettre en lumière les 25 jeunes burundais qui se sont démarqués pendant l’année 2019, dans différents domaines de la vie sociale.