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John Elarts : un grand réalisateur nous est né

Élever le niveau et la qualité des clips vidéos produits au Burundi, c’est le rêve de Jean Kubwimana, connu sous le nom « John Elarts ». Dès ses débuts artistiques jusqu’au label Bantu Bwoy Entertainment, ce jeune réalisateur se fait remarquer par sa passion et son talent. Découverte.

L’année 2019 aura été pour lui, une année de confirmation. De l’écurie «BantuBwoy »  (Big Fizzo, Double Jay, Kirikou, Elly’s Boy) à Masterland, Aubin Lux, Fabelove, Dj Philbyte, Kevin Swarg, Mireille Kami, MTC, Parfum the Don ainsi que R-Flow, au total, 19 productions de 13 groupes et artistes burundais sont passées dans le viseur de la camera de John Elarts, tous à la recherche de la belle image dans leurs clips vidéos.

Aîné d’une fratrie de 4 enfants, c’est en avril 1996 dans la zone Muyange de la commune Nyanza-Lac que le fils de Bankurunaze Jean et Nimpaye Fidès voit le jour. 

L’art dans ses veines

En 2006, orphelin de père, il faisait des dessins et la peinture sur les pancartes et les boutiques de sa localité de Muyange sous le nom d’artiste Elarts, pour subvenir à ses besoins. Son nom d’artiste qui vient simplement de la combinaison de Élève et Arts, dit-il, lui a été donné par un enseignant de l’école primaire car il aimait faire l’école buissonnière à la quête des poissons du lac Tanganyika ou des oiseaux avec son lance-pierre à la main, ce qui ne l’empêchait pas à la fin du trimestre, de passer parmi les dix premiers de la classe, d’où le sobriquet d’ «élève».

En 2009, sa vie prend un nouveau tournant. Il débarque dans la capitale de Bujumbura avec toute sa famille. Il continue la cinquième primaire à Gasenyi II puis le secondaire au Lycée municipal de Gasenyi. En 2014, il embrasse les TIC au centre de formation professionnelle de Kigobe. Quelques mois plus tard, il abandonne l’institut car il juge la matière enseignée inférieure à son niveau, et décide de se focaliser sur le graphisme.

À la rencontre de sa destinée

Il faudra attendre trois ans d’apprentissage pour rejoindre le label de Masterland Music où il sera chargé de faire le design et la photographie lors des tournages. C’est lors de la fin du tournage d’Alima, une chanson de Masterland, que John Elarts mettra sa première touche de montage dans un clip vidéo professionnel, en l’absence de Hugues Bana, principal de Masterland Music. Comme cette première réalisation est un succès, il fera de Killing me son deuxième coup d’éclat, avec  Swagg Team+257 et Big Fizzo. Ce dernier deviendra quelques mois après son boss dans Bantu Bwoy Entertainment.

Depuis deux ans au sein du Bantu Bwoy, John Elarts fait la fierté de son label. « J’apprécie surtout son honnêteté, son dévouement au travail et comment il veut toujours atteindre l’excellence. Il n’accepte pas l’échec. Tant que le travail n’est pas terminé, il ne te laisse pas en paix. Même malade, il continue de travailler », raconte Edith Stein Kimana, la manager de Bantu Bwoy. 

Une fierté de la famille

« Depuis que je le connais, John est quelqu’un de très sérieux et surtout travailleur », confie  Fatty Irunga, un ami d’enfance. Quant à Fidès Nimpaye, sa maman, elle nous décrit un passionné du travail : « Déjà en secondaire, il pouvait passer toute la nuit sur la machine en train de l’explorer. Je n’étais pas contente car je pensais qu’il perdait son temps. Aujourd’hui, c’est un enfant exemplaire qui fait ma fierté. Même ses frères et sœurs veulent embrasser sa carrière.»

Pour John Elarts, le chemin est encore long. Il a encore quelques rêves en stock, notamment ouvrir une académie de cinéma pour aider les jeunes débutants dans cette carrière.

Cet article fait partie d’un dossier pensé et rédigé par les blogueurs de Yaga pour mettre en lumière les 25 jeunes burundais qui se sont démarqués pendant l’année 2019, dans différents domaines de la vie sociale.

 

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