Réputé pour ses fruits et légumes frais, Bugarama s’est fait aussi un nom avec ses brochettes. Malheureusement, ces brochettes « ambulantes » embarquent dans leurs sillages plusieurs réticences, limitant ainsi leurs consommations par les voyageurs qui y transitent. Comme ils seront nombreux à emprunter ce carrefour pour les fêtes de fin d’année, vérifions ces préjugés.
Il est 10h. Je quitte Bujumbura vers Gitega. À bord du bus, la RN1 se dresse comme une succession de tournants, de passages près de ravins inquiétants, d’incursion au milieu de flancs de montagnes couverts d’eucalyptus. À 40 km, le bus ralentit dans un carrefour, né du mariage de la RN1 et de la RN2. Vous avez deviné l’endroit, je pense… C’est Bugarama.
Des jeunes vendeurs assaillent le bus. Produits vivriers frais, fruits et brochettes sont proposés à gogo. Tous les produits sont achetés, à l’exception des brochettes. Personne n’en prend, ni ne demande le prix. Faisant tentative d’en acheter un, un voisin de siège à coté hurle sur un vendeur, à travers la vitre ouverte : « Éloignez ces viandes de singes, de chats, de chiens et de je ne sais quoi d’autres ! ». Un autre derrière moi, me fait un triste témoignage, comment il a contracté une intoxication alimentaire après avoir mangé ces viandes ambulantes. Je ...