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Où en est-on avec le projet qui voulait « libérer » Bujumbura de ses déchets ?

En 2013, un projet de collecte de déchets en mairie de Bujumbura a été conjointement initié par le gouvernement burundais et le programme d’appui néerlandais appelé « ORIO », Clean and Waste Free Bujumbura. Ce projet qui aurait coûté 11 800 000 euros consistait à évacuer puis recycler les déchets de la ville. Six ans plus tard, où en est-on ?

Le projet Clean and Waste Free Bujumbura visait en premier lieu l’aménagement d’un espace de décharge de déchets. Ensuite, il allait être construit un système de gestion des déchets ainsi que la conception d’une infrastructure pour la collecte et le transport et la mise en décharge des déchets. Il prévoyait aussi des mécanismes financiers de gestion des déchets après le programme « ORIO ».

Selon l’Étude d’Impact Environnemental et Social pour le projet Clean and Waste Free Bujumbura réalisé en 2013, trois stations de transfert en mairie de Bujumbura étaient prévues. « Ces stations seront situées de façon stratégique dans des divers quartiers de Bujumbura (Buterere, Mpimba et Nyabaranda) ; un site appelé Ntahangwa est tenue en réserve pour d’autres activités de valorisation des déchets. En plus, le projet vise établir une nouvelle décharge (contrôlée) avec une capacité suffisante pour servir Bujumbura de dépôt d’ordures pour au moins 10 ans, appliquant le système de gestion des ordures proposée par le projet », détaille cette étude.

Le Ministre de l’Eau, de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme avait adressé le 24 octobre 2013 une correspondance à la Commission Néerlandaise Pour l’Évaluation Environnementale. Jean Claude Nduwayo, ministre de tutelle à l’époque proposait un avis en ce qui concerne l’Étude d’Impact Environnemental et Social du projet Clean and Waste Free Bujumbura (CaWFB). Ce projet montrait aussi que le dépotoir de Mubone allait être clôturé pour être transféré à Muzinda de la province Bubanza.

Mais depuis janvier 2015, il n’y a pas eu de suite réservée à ce document,  même si le ministre de l’Environnement, dans sa correspondance à la commission néerlandaise, avait sollicité un appui technique dans les préparatifs.

« Suspendu pour des raisons politiques », selon la mairie de Bujumbura

Les propos du conseiller principal du maire de la ville de Bujumbura font état des questions politiques et diplomatiques à l’origine du point mort de ce plan. Ramadhan Nkurikiye rassure cependant que ce projet est aujourd’hui sous analyse. « Le projet est toujours là. Les études étaient déjà terminées. Mais quand il y a eu des questions politiques, les partenaires se sont désistés. On est aujourd’hui à la quête de nouveaux preneurs. On espère que ce projet combien important sera exécuté d’ici peu pour soulager la population urbaine », tranquillise l’autorité municipale.

Au niveau du ministère de l’Environnement, agriculture et l’élevage, précisément à la direction des ressources en eau et assainissement, l’on affirme que des tractations sont en cours avec le bailleur pour redémarrer le projet. 

Depuis un moment, la question de la gestion des ordures en mairie de Bujumbura est épineuse. Aujourd’hui, avons-nous enfin une lueur d’espoir que demain ou après-demain l’on retrouve une ville aussi propre que son appellation, « Bujumbura, ma ville propre » ?

 

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