Il y a deux mois, le gouvernement du Burundi a décidé de se réengager dans la filière café, 10 ans après sa privatisation. À côté de la version gouvernementale pour justifier le fiasco de cette privatisation, les opérateurs privés et les caféiculteurs ont une autre version des faits. Analyse.
L’évidence est là, la privatisation du secteur café a été un fiasco. La baisse de la production en est le signe évident. De 1990 à 2018, la production a chuté d’une moyenne de 34 000 tonnes à 16 000 tonnes. Pour le gouvernement, nul doute que la faute est du côté des opérateurs privés. Le non-paiement des caféiculteurs et le non-rapatriement des devises sont les principales raisons avancées. Des accusations que les opérateurs privés et les caféiculteurs balaient du revers de la main. Pour eux, même le gouvernement n’est pas immaculé dans l’affaire.
D’un, il est responsable du bas prix pour l’exploitant
Si la production a chuté, le prix assez bas du café cerise dû à ce que l’État a gardé la main secrète<...