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Recrutement des enseignants : de la transparence enfin ?

Le 27 octobre de cette année, une pratique pour le moins inhabituelle a été effectuée conjointement par le ministre de la Fonction publique et celui de l’Éducation : un concours organisé en vue de recruter les enseignants des écoles fondamentales et post-fondamentales. Une manière de faire saluée par plus d’un, les jeunes chômeurs surtout. À une condition.

À la base, il n’y a rien de nouveau dans la nouvelle manière de recruter, si ce n’est juste l’application de la loi.  Car, voyez-vous, le statut général des fonctionnaires de la République du Burundi prévoit des dispositions devant régir le recrutement des fonctionnaires. Selon l’article 12, alinéa 1 et 2 de ce statut, la procédure du recrutement des fonctionnaires doit faire appel à une large publicité des postes vacants par lancement d’avis officiels des offres d’emploi. 

Le recrutement des fonctionnaires se fait par voie de concours et/ou de test sous l’autorité et la responsabilité de la commission nationale de recrutement instituée par une ordonnance du ministre ayant la fonction publique dans ses attributions.

Ce que le ministre ne manquera pas de souligner, par ailleurs, à l’occasion de la passation du concours : « Le concours est une innovation. C’est aussi une application d’une loi régissant le statut général des fonctionnaires dans ses articles 12 et 13 qui stipule que le recrutement est opéré par une commission de recrutement sur concours ».

L’heure de la transparence et de la qualité a-t-elle sonné ?

Pour la ministre de l’Éducation et de l’alphabétisation des adultes, Janvière Ndirahisha, « le recrutement sur concours aura un impact positif sur la qualité de l’enseignant ».

Et de son côté, Gilbert Nyawakira, représentant syndical au sein de la commission de recrutement indique que : « Contrairement aux années antérieures, le gouvernement est déterminé à promouvoir un enseignement de qualité. Plus que tout, permettre à tous ces jeunes en quête d’un emploi de concourir en toute transparence ».

De la transparence dans ce recrutement, c’est aussi ce que reconnaît Yves, la trentaine, au chômage depuis bientôt quatre ans et qui a passé le concours à Rutana, sa province natale : « En tout cas, jusque-là, tout est nickel. Rien à signaler. La présélection, le concours, tout a été transparent. Jusqu’à l’affichage des résultats. Et avec la mise à notre disposition de la grille de correction, les réclamations ont été possibles ».

Une satisfaction partagée par Divine, la bachelière en Maths au chômage depuis 2 ans. Avec  une petite nuance tout de même : « Jusque-là, le processus est ce qu’il y a de moins critiquable. Seulement, le plus prudent serait d’attendre la phase finale, celle du recrutement proprement dit. Avec ça, l’on pourra dire si le jeu en valait la chandelle ».

Pour rappel, sur les 27 mille candidats qui ont passé le concours dans tout le pays, le gouvernement ne retiendra que 2170 qui seront affectés dans les écoles fondamentales et post fondamentales.

 

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