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Marche pour le climat : cinq personnalités burundaises qui nous inspirent

Le 20 septembre, les jeunes burundais se sont ralliés aux autres jeunes du monde entier, pour une marche pour le climat. Alors que le climat est intimement lié à l’environnement, et que les forêts naturelles qui couvraient 30 à 50 % du territoire burundais ont diminué jusqu’à 6,6 %, coup de projecteur sur les cinq personnalités qui ne ménagent aucun effort pour un Burundi vert.

Leonidas Nzigiyimpa

Année par année, il cumule les prix, et avec raison. En 2018, il recevait le prix National Geographic/Buffett 2018 du « Leadership pour la protection de l’environnement » en reconnaissance de son implication dans la protection des ressources naturelles fragiles de son pays, le Burundi. 

Tout récemment, il est couronné du prestigieux prix Wangari Maathai « Défense des forêts » en marge du 25ème Congrès mondial de l’Union internationale des instituts de recherches forestières (IUFRO), à Curitiba, au Brésil.

Ancien responsable des aires protégées du Sud du Burundi où il a officié plus de 20 ans en s’occupant de la conservation de la nature et de la gestion des aires protégées, il est actuellement président et représentant légal de l’association sans but lucratif engagée dans la protection de la biodiversité, « Conservation et communauté de changement ». Il s’est aussi illustré dans l’autonomisation des communautés Batwa, voisines de la réserve forestière de Bururi. 

Emmanuel Niyoyabikoze

Il est jeune. 24 ans. Natif de la province Bubanza, il est aussi étudiant dans la faculté de sage-femme à l’institut national de la santé publique. Attristé par la désertification progressive de sa terre natale, il a retroussé les manches et a décidé d’agir. En initiant un projet qu’il a appelé « Greening Burundi », l’objectif était de verdir son pays. « Je voudrais avoir planté un million d’arbres dans trois ans ». Tel est son souhait. Et le succès est au rendez-vous. 43 700 arbres ont déjà été plantés. N’ayant aucun financement, tant financiers que matériels, ce jeune a une pépinière de 200 000 plants d’arbres, qu’il compte planter en octobre de cette année. Malgré les défis, le jeune environnementaliste continue son projet et espère voir un jour un Burundi tout vert.

Prime Niyongabo

Il est chef d’état-major de l’armée burundaise. Vous vous demandez comment il apparaît dans cette liste ? Eh oui, ce lieutenant-général est placé dans le cadre du projet « Ewe Burundi urambaye » (littéralement « Burundi bien habillé »). Il est le président du comité national de pilotage de ce projet. Un projet pour la reforestation du Burundi, initié par décret présidentiel n°100/142 du 14 septembre 2018. Et via ce projet, environ 45 millions de plants d’arbres ont été plantés, durant l’année 2018. Le projet s’étend sur 7 ans, et le chef d’état-major ne ménage aucun effort pour restaurer le couvert forestier, source d’un bon climat.

Jadot Nkurunziza

Âgé seulement de 27 ans, lui et l’arbre sont inséparables. Cet attachement lui a valu le surnom « Giti », mot signifiant « arbre » en langue nationale. Leader de l’association « Ça nous concerne tous », il a une vision sur le long terme. « Planter les arbres dans toutes les provinces du pays afin de reboiser le territoire national ». Une vision qui est en train de prendre forme. Sans financement, indique-t-il, lui et ses acolytes ont déjà planté 57 263 000 plants d’arbres, sur tout le territoire national. Multiplier, planter et distribuer les nouveaux plants gratuitement, tels est son but ultime. Tout ce qu’il demande, c’est de venir prendre gratuitement les plants d’arbres, afin de les planter dans nos ménages et au bord des routes.

David Ninteretse

Coordinateur d’un groupe dénommé Roots and Shoots Burundi, David lutte pour la protection des chimpanzés dans les parcs de Kibira, Rumonge et Vyanda. Ayant remarqué que la fragmentation et la dégradation des forêts ont causé le déclin des chimpanzés, il se résout à la reforestation. Son groupe a déjà planté plus de 2,4 millions d’arbres depuis sa création en 2006. Onze pépinières permettent de fournir les plants nécessaires. Grâce à lui, les collines sont reboisées et la population sensibilisée aux problèmes environnementaux. Il prévoit de planter plus de 100 000 arbres dans la Province de Rumonge. Un exemple à suivre.

L’environnement est une affaire qui nous concerne tous. Pour lutter contre les changements climatiques, chacun doit comprendre qu’en plantant un arbre, il contribue au développement du pays. Et d’ailleurs, le « sommet Action Climat » qui se tient à New York, vient à point nommé, vu les dérèglements climatiques qui font peser des menaces profondes sur la planète.

 

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