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Bujumbura : la photographie, hobby et gagne-pain pour les jeunes

La première agence de presse a été initiée par les Belges en 1955 au Burundi. La photographie, classée huitième dans la classification des arts, aussi prisée par les jeunes, a pris un certain temps pour fleurir. Aujourd’hui, c’est un gagne-pain pour plusieurs jeunes burundais.  

Lorsque  j’entends des jeunes se plaindre tout le temps du chômage, qu’il n’y a pas de boulot, je ne sais pas si c’est à « tort» ou à « raison » qu’ils évoquent cela, mais, si je me réfère au contexte actuel, pour prospérer, il suffit juste de penser à quelque chose d’innovant et un bon positionnement par rapport à la concurrence.

Laurent Havyarimana, jeune photographe, de la maison Trinity Entertainment , témoigne : « J’ai commencé ce métier quand j’étais en 7è année. Comme j’étais débutant, j’ai commencé en qualité d’éclairagiste pour le cameraman et à chaque fois je faisais l’éclairage, je regardais comment le cadreur s’y prenait, la mise au point, etc. Ce sont des choses que je ne pouvais pas louper. Pour ce travail, mon patron me payait 500 fbu, juste de quoi m’acheter ½ litre de lait et un beignet pour récupérer l’énergie dépensée. Après, j’ai gravi les échelons, le salaire a été haussé à 1000 fbu par travail et j’ai continué à progresser. Je suis devenu cameraman avant d’entamer ma carrière de photographe professionnel, ma passion » confie-t-il.

Il poursuit : « Si, ce n’avait pas été ma passion, j’aurais fait une, deux, trois fois et mis un terme à ce métier. Je dis ça pour éveiller la conscience de certains jeunes qui se disent, je serai comme celui-ci ou celui-là, mais qui nient peut-être l’histoire derrière le succès. Quand vous avez de la passion pour quelque chose, il y a un tas de choses que vous devez sacrifier.» .

Aujourd’hui, il a son propre bureau dans le centre-ville et il croit en un avenir prometteur. « Je suis autonome financièrement, je dirai que je n’ai même pas besoin de postuler pour un poste dans l’une ou l’autre société » se réjouit-il. 

Do what you love…

Selon Steve Jobs, cofondateur d’Apple “the only way to do great work is to love what you do” ou « la meilleure façon de réaliser de grandes œuvres, c’est d’aimer ce que vous faites ». Faire ce qu’on aime le plus dans la vie et avoir confiance en soi que cette chose peut vous amener au stade que vous rêvez d’atteindre, est une chose importante pour votre réussite. La persévérance, la perfection, la ponctualité, la fierté de ce que vous faites est la clé de la réussite.

Ce témoignage est une success story d’un de ces jeunes qui tentent de gagner leur vie malgré le chômage qui persiste. Chacun a un don, quand vous avez quelque chose qui vous tient à cœur, il ne faut jamais la perdre, foncez même si vous pensez que vous n’y arriverez pas, c’est petit à petit que l’oiseau fait son nid.

 

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