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Une activité physique préserve-t-elle le cœur ?

Le 29 septembre de chaque année, le monde célèbre la journée mondiale du cœur. C’est une occasion de sensibiliser la population pour qu’elle soit au courant des maladies cardiovasculaires et de les combattre en adoptant surtout une alimentation saine et la pratique d’activités physiques.

C’est samedi, il est 6h30. Je quitte mon quartier comme souvent, à destination des collines surplombant la ville de Bujumbura afin de me détendre par le sport. En cours de route, je rencontre une brave dame de ma connaissance qui, malgré son physique pesant, avance pas à pas et essaie de résister à la fatigue. « Après la prise de la tension, le médecin m’a conseillé de faire régulièrement des exercices physiques afin de minimiser les risques des maladies cardiovasculaires. Avant, bien entendu, le sport m’intéressait moins », telle est sa réponse quand je veux savoir la raison de cet amour fou pour le footing.

Les maladies cardiovasculaires constituent la première cause de la mortalité dans le monde avec plus de 17 millions de décès par an. En Afrique, 46 % de la population âgée de plus 25 ans souffrent de l’hypertension, une des dites maladies. Au Burundi, il n’y a pas des chiffres au niveau national, mais les cardiologues affirment accueillir bon nombre de patients par jour. À titre illustratif, en 2017, 31 % des patients hospitalisés à l’hôpital Roi Khaled souffraient de maladies cardiovasculaires  

La nature des morbidités cardiaques

Les maladies cardiovasculaires constituent un ensemble de troubles qui affectent le cœur et les vaisseaux sanguins, résultat d’une accumulation des dépôts de graisses sur la paroi des artères coronaires, ce qui cause la baisse du flux de sang vers le cœur. Les diabétiques sont beaucoup plus exposés à ces maladies, car le diabète contribue au vieillissement prématuré des artères, ce qui est à l’origine des différents troubles cardiovasculaires dont l’accident vasculaire cérébral (AVC), résultat du dysfonctionnement de la circulation sanguine au niveau des artères coronaires qui alimentent le cœur.

En plus de cela, d’autres facteurs de risques peuvent contribuer au développement des maladies cardiovasculaires, notamment un manque d’activité physique, le tabagisme, la mauvaise alimentation et l’alcoolisme. Mais si ces facteurs sont bien gérés et maîtrisés, ce sera un pas en avant vers la prévention de ces pathologies, donc une discipline alimentaire et l’activité physique sont toujours recommandées.

L’activité physique et la santé cardiaque

Un exercice physique n’a seulement pas un aspect de divertissement, elle a aussi des avantages sur la santé notamment le cœur. Mais elle est complémentaire avec la gestion rigoureuse de l’alimentation grasse. « À travers la consommation quotidienne, l’organisme accumule des graisses nuisibles qui sont parfois à l’origine du bouchage des artères, or, une activité physique est susceptible de les évacuer. Une personne qui fait régulièrement des exercices physiques a beaucoup de chances d’éviter les maladies cardiovasculaires », précise le Docteur Franck Arnaud Ndorukwigira.

Une activité physique modérée ou intense pratiquée régulièrement, possède nombreuses vertus favorisant la bonne santé et permet d’éviter différentes maladies y compris celles du cœur. Elle améliore la capacité cardiaque, l’endurance et surtout le flux de la circulation du sang dans les artères. Elle permet aussi d’avoir une bonne condition physique, réduit le risque du diabète et facilite la stabilité de la pression artérielle. Une activité physique est faisable par tout le monde sans tenir compte de l’âge ou la capacité physique des pratiquants, chacun fait ce dont il est capable, même la marche est bénéfique.

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