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Coca-Cola : à la recherche d’un amour perdu

Se procurer la limonade Coca-Cola avec sucre de nos jours à Bujumbura s’avère être un casse-tête. Tandis que la blogueuse Fidélité Ishatse nous emmène à la rencontre de ses amateurs dans le désarroi, qui se perdent dans des conjectures, Pacifique Cubahiro a tenu à adresser une ode à une boisson très prisée par les Burundais.

Il est 13h 30 dans un bistrot situé dans les enceintes de la Maison de la presse de Bujumbura. Sous un soleil accablant et une chaleur étouffante à plus de 30 degrés, des personnes se tassent en petits groupes dans des lieux stratégiques visiblement à la recherche d’un peu de fraîcheur, soit sous les arbres, soit dans le hangar mixte qui sert à la fois de cafétéria, de restaurant et de bar. La conversation que nous percevons, attise notre curiosité. 

« Tu t’es trompé, dans ma commande le ‘‘ca**-zéro’’ n’y figure pas ! » Le serveur hoche la tête : « En ce moment, ce ne sont que des coca sans sucre dont nous disposons », répond-il poliment. Agrippés au comptoir, la conversation entre le serveur et le client à propos du coca ne passe pas inaperçue. Des interrogations se succèdent entre clients : mais où est donc passé le produit ? Avec un ton badin,  quelqu’un autour de la table lâche une plaisanterie : « Tu n’as qu’à jeter un coup d’œil dans le frigo transparent, il y en a à volonté ». Cette sortie suscite un éclat de rire dans l’assemblée.

Des interrogations sans réponses 

L’ambiance joviale ne durera pas longtemps. Une femme, la trentaine, bouteille d’eau minérale à la main, visage grave, lance : « Vous êtes en train de plaisanter mais la question posée est pertinente. Cette eau que je suis en train de boire est liée au manque de choix. Quelqu’un peut me donner une réponse logique quant à la pénurie du Coca-Cola ? Je précise bien avec sucre ! ». Sa forte et retentissante voix lui procure toute l’attention. Visiblement, ce sujet suscite un intérêt général.  

« Mon épouse n’a plus envie de partager un verre avec moi, elle me demande si elle vient ce qu’elle pourrait prendre vu que sa boisson préférée n’est plus à porter de main », lance un homme aux cheveux blancs, chemise à carreaux bien repas...   

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