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SOCIETE

Non, la rue n’est pas un dépotoir !

Si le manque de la propreté semble être la responsabilité de l’État, le problème de la gestion des déchets est aussi dû aux citoyens qui n’hésitent plus à les jeter  partout dans la rue.

Lors d’une petite balade entre camarades, on s’achète des amuse-bouches. Et tout d’un coup, la discussion qui tournait autour de taquineries prend un autre ton. « Où as-tu mis les petits sachets qui servaient d’emballages aux arachides ? », me demande un de mes camarades. 

Honteux, je me rappelle que j’ai fait l’infaisable. Je les ai jetés dans la rue. Pour ma défense, je réplique : « Mais il n’y a pas de poubelles publiques, que devrais-je faire avec ces résidus ? Les emporter dans la main jusqu’à la maison ? »

« Bon je ne sais pas, mais moi, je ne jette jamais les déchets dans la rue » dit l’ami, déçu. « Tu sais, dans mon sac à dos, il y a deux pochettes réservées aux déchets. Je les vide régulièrement le soir quand j’arrive à la maison », ajoute-t-il avec un brin d’humour. 

« Non, la faute revient à l’état. Pourquoi ils n’ont pas mis de poubelles publiques dans une ville aussi grande ? », lance un autre ami. La discussion continue et à la fin, on se convient qu’on n’est pas clean non plus.  

L’État devrait mettre les poubelles mais…

Oui, j’ai bien trouvé la réplique, ce n’était pas de ma faute. L’État aurait pu mettre les poubelles publiques pour permettre la gestion des déchets. Mais cette responsabilité s’étend jusqu’au producteur et au détenteur de ce déchet. Chacun est tenu de garantir la protection de l’environnement et de la santé humaine par les bonnes pratiques, dont la gestion des déchets. 

Les prétextes ne manqueront jamais. Demain, il pourrait y avoir des poubelles mais sans la volonté et la responsabilité de chacun, certains diront que les dépotoirs sont à une distance éloignée.

Avant, on avait honte de mettre les ordures sur la route, maintenant presque toutes les rues de la capitale sont devenues des déchetteries ou chacun jette son sachet, sa bouteille et autres déchets biodégradables ou pas. 

La responsabilité des citoyens s’impose

Mon ami qui me demandait où j’avais mis les déchets nous donna son témoignage. « J’ai horreur d’une ville salle. J’ai mes principes à moi, si je ne peux pas balayer toute la ville ou du moins empêcher les gens de jeter les saletés n’importe où, au moins je ne contribuerai jamais à salir ma ville ». 

L’incivilité de certaines personnes doit être découragée sinon un cercle vicieux va s’installer, et même si les poubelles sont ramassées, d’autres seront à nouveau déposées et les déchets vont ‘orner’ la ville à jamais.

 

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