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Burundi : le foot, passion ou drogue pour les jeunes ?

Depuis quelques jours, le championnat le plus prestigieux du monde, à savoir la Champions league, a repris. Au Burundi, les jeunes passionnés de foot sont dans tous leurs états. Faut-il s’en inquiéter ou pas ?

« Quand mon équipe est battue, je peux passer plus de 4 à 6 heures au lit sans sommeil. Parfois, toute une nuit blanche repensant aux moments où nous avons failli marquer les buts, aux bonnes occasions que nous n’avons pas pu exploiter », témoigne Albert, jeune fidèle fan du FC Barcelone qui avoue avoir des difficultés de sommeil lorsque son équipe favorite n’a pas eu de victoire.

Il se souvient avec amertume de l’un des moments les plus douloureux et les plus affreux qu’il a dû affronter en hospitalisation.  « En mai dernier¸ quand nous avons été éliminés par Liverpool en demi-finale de la ligue des champions sur un score inimaginable de 4-0 alors qu’on l’avait étrillé à l’aller avec un 3-0, j’ai fait deux jours sans manger ni boire¸ j’étais devenu asthénique jusqu’à passer une journée en hospitalisation », continue˗t˗il.

Ces derniers temps, de tels cas sont très fréquents au sein des amateurs du ballon rond. Des supporters aux préférences opposées s’écharpent. Les paroles de haine, les injures, les moqueries et les attitudes irresponsables sont légion.

La passion peut conduire à commettre une grosse erreur

Les passions exacerbées autour du football sont la plupart des fois mal gérées. Des gestes de paniques, de haines, de dédain et de mépris raccompagnent souvent des défaites inattendues. « J’ai déjà brisé mon poste téléviseur à cause d’une défaite. C’était en 2011 quand mon équipe (Arsenal) avait été battu par Manchester United avec un score fleuve de 8 buts à 2, je n’ai pas pu supporter cette débâcle et malheureusement,  j’ai deversé ma colère sur ma télévision », avoue Lionel, un jeune papa, fan d’Arsenal.

Depuis lors, il ne suit plus un match dans un bar de peur qu’il n’y commette une erreur qui peut lui valoir un emprisonnement ou d’autres ennuis. « Je m’y étais souvent bagarré avec ces fans qui se moquaient de moi après notre défaite », avoue ce supporter aguerri d’Arsenal.

Faire preuve de réalisme et non de sentimentalisme

Il y a plein de supporters qui jubilent, festoient et lancent des propos frisant le triomphalisme avant même le déroulement du match. La plupart d’entre eux  s’adonnent aux paris sportifs qui ne font qu’intensifier l’addiction. D’où la surprise lorsque leurs attentes par rapport aux résultats se révèlent erronées. Ils sont déroutés par un tel événement inopiné d’où la perte d’appétit, insomnie pour ne citer que cela.

Oui, cette passion est une partie du charme du football, le sel d’une rivalité. J’en conviens très bien. Mais quand l’on ne peut plus se maîtriser, ni contrôler ses gestes, il y a à craindre. Il faudrait plutôt être plus rationnel car le football a été et sera toujours ainsi. On se doit de comprendre que ce n’est qu’un jeu et que tout peut arriver.

 

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