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« Mon corps me fait tellement souffrir que je pense parfois à me suicider ! »

Avoir une maladie chronique est l’un des pires cauchemars. Traitement régulier, défis quotidiens à surmonter, être un fardeau pour sa famille, sans parler du budget conséquent pour couvrir les soins, etc. On est obligé d’adopter un autre mode de vie pour survivre, témoigne Prisca Munezero (pseudo) une Burundaise de 23 ans qui souffre de la fibromyalgie.

« Un jour, j’ai pris des médicaments que j’avais trouvé à la maison histoire d’en finir avec toutes ces douleurs et passer de l’autre côté », confie la jeune Prisca. Mais comment en est-elle arrivée à penser comme ça ? Voici son histoire.

Nous sommes en 2013. Un jour Prisca commence à sentir des douleurs dorsales, au fil des jours les douleurs persistent et des sensations de vertige, et de faiblesse l’assaillent. Elle décide de consulter un médecin. De diagnostic inconnu, le médecin  fait un traitement symptomatique, il lui prescrit des antalgiques mais en vain, les douleurs persistent. « J’ai même consulté un ophtalmologiste pour mes vertiges mais toujours pas succès », relate-t-elle. 

2015, notre amie se déplace au Rwanda pour des raisons familiales et là son état s’aggrave de plus en plus. Parfois, elle s’évanouit, l’estomac ne lui laisse pas le choix. Elle est hospitalisée et suit le traitement toujours symptomatique : on lui fait des injections dorsales pour calmer ses douleurs, « ces injections m’affaiblissaient à tel point que je me sentais paralysée et  je devais rester allongée »

Dieu fait grâce, elle décroche son visa pour le pays de l’oncle Sam, elle pousse loin les examens et apprend qu’elle souffre d’un syndrome rare appelé « fibromyalgie ». Ce qui fut un soulagement pour elle. Pour adoucir ses douleurs, elle poursuit des séances de massage (kinésithérapie) et la prise des médicaments prescrits par son médecin.

Surmonter les défis …

« Se sentir comme étant un fardeau pour la famille est le plus dur à vivre », regrette la jeune fille. Chaque soir, elle se bat pour trouver une position moins douloureuse pour parvenir à dormir. Au travail, c’est toujours un défi pour joindre les deux heures de travail. Mais sa pire crainte est de se marier un jour. « Quel est cet homme qui pourra me supporter ou comment pourrai-je mettre au monde avec toutes ces douleurs ?»

Malgré tous ces défis, la prière et l’optimisme sont pour elle les grands remèdes qui l’aident à tout surmonter, le soutien moral de la famille et de tout son entourage sont aussi d’une aide immense. 

« Savoir que je ne suis pas la seule qui souffre de la fibromyalgie (la maladie touche 2 à 4% de la population mondiale ) et qu’il y a certainement d’autres personnes qui souffrent de maladies plus graves que la mienne m’aide à relativiser… J’ai mal, mais cela me fait grandir, car plus on se bat plus on devient une source d’inspiration pour les autres».

 

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