Site icon LE JOURNAL.AFRICA

Diaspora : quatre personnalités qui font la fierté du Burundi

Alors que l’image du Burundi est entachée par la pauvreté et les crises socio-politico-économiques répétitives, certains Burundais de la diaspora ne cessent de dévoiler l’autre face du Burundi, un pays riche en valeurs morales et intellectuelles. Allons à leur découverte.

Léonce Ndikumana, l’éminent professeur

Eh oui, un Burundais est professeur agrégé d’économie à l’université du Massachusetts à Amherst aux Etats-Unis. Originaire du Burundi, Léonce Ndikumana vient d’être élevé au rang de « professeur distingué ». Un titre réservé aux professeurs qui ont atteint les plus hauts niveaux de recherche, et ayant été primés avec des honneurs au cours de leur carrière. Cet éminent professeur doit sa formation de base au Burundi. Qui vous a menti que l’éducation au Burundi est au point-mort ? Ayant étudié à l’Université du Burundi, il y décrocha sa licence en économie, avec mention distinction. À partir de cette base, il est actuellement détenteur d’un doctorat en économie, de l’université de Washington. Et, à côté d’être professeur agrégé aux USA, avec plus de 75 publications, il est également professeur associé dans deux des meilleures universités d’Afrique du Sud.

John Christian Kavakure, le Black Brasseur Belge

Qui pouvaient imaginer que derrière une bière belge, ce label de qualité qui s’arrache aux quatre coins du monde, se trouve un Burundais ? Il se nomme John Christian Kavakure. Actuellement, il est directeur général des brasseries FLOBECQ de Belgique. Lorsque l’Inde par exemple a sollicité un brasseur pour « brasser à la Belge », c’est Kavakure qui a été sollicité. Et d’ailleurs, en 2018, la bière FLO58 fabriquée par John Christian Kavakure, a remporté le prix « Gold Quality Award ». C’était lors de la compétition « World Selection of Beers Water and Soft Drinks ». Sa bière a été primée après avoir été choisie par une commission de 70 meilleurs brasseurs du monde entier, parmi les 2200 bières mises en compétition. Selon Kavakure, le goût pour la bière, il le tient de sa grand-mère, qui lui préparait une bière burundaise traditionnelle à base de sorgho nommée « impeke ».

Arielle Kayabaga, conseillère municipale de Londres

Pour la première fois dans l’histoire, la province d’Ontario au Canada, plus précisément dans la municipalité de Londres, vient d’avoir une conseillère noire. Et si je vous disais qu’elle est Burundaise, me croiriez-vous ? Et pourtant, c’est la vérité. Née à Bujumbura, c’est à la surprise générale qu’elle a été élue dans le 13ème quartier de la ville. Elle a seulement 28 ans, et vient de marquer une étape historique qui porte haut l’étendard du pays qui l’a vu naître et allaité.

Yves Rumuri, le génie de l’informatique

De renommée internationale, l’application Callhome est l’œuvre d’un Burundais. Il s’appelle Yves Rumuri. Un ingénieur en informatique, habitant Paris. Après avoir travaillé pour de grands groupes industriels, Yves s’est lancé à son propre compte avec la création de l’application Callhome. Sept ans plus tard, l’application Callhome est lancée en France, puis aux Etats-Unis, en Suède et partout ailleurs. Trois mois après la commercialisation officielle de l’application, Callhome comptait 5 000 utilisateurs et vise 100 000 utilisateurs à la fin de 2019.

Ceux-là ne sont qu’une goutte d’eau dans un océan. Comme l’hymne national le relate « Burundi bwacu,…,shinga icumu mu mashinga » (Notre Burundi, prend ta place dans le concert des nations. Ndlr), à travers ces personnalités, le pays n’a cessé d’être hissé au plus haut niveau par ses fils et filles « ukomerwa amashi n’amakungu, Uhabw’impundu n’abawe isamirane mu mashinga » (Reçois les compliments des nations, entends les clameurs joyeuses de tes enfants, audibles à travers le monde et par monts et vallées. Ndr) malgré la pauvreté et les crises répétitives.

 

Quitter la version mobile