Site icon LE JOURNAL.AFRICA

Réseaux sociaux: une arme à double tranchant

Les réseaux sociaux contribuent à former un monde virtuel où chacun peut forger son identité. Mal utilisés, ils peuvent l’entacher. L’e-responsabilité est le seul vaccin pour prévenir le pire.

Les réseaux sociaux nous facilitent la vie. Melchisédek Boshirwa, qui a trouvé sur Facebook l’éditeur italien qui l’a aidé à pondre « La Poésie est mon art et mon pactole », m’aiderait à convaincre. Pourtant, ils peuvent la compliquer si on ne prend pas garde. Ces réseaux sociaux ont tout d’une arme à double tranchant qu’il faut manier avec précaution. 

Prenons l’exemple du buzz qui a suivi le dernier Ex-Etat. Les réseaux sociaux ont montré ce dont ils sont capables. Des scènes des finalistes en liesse ont largement circulé jusqu’à défrayer la chronique. Les réseaux sociaux ont attisé et alimenté le feu du buzz.

Ce qui avait commencé par un simple post sur statut WhatsApp, par publication sur mur Facebook,… s’est vu propagé en un  temps record. Certaines photos devenant des mèmes  internet. Ceux pour qui l’affaire relevait du scandale ont été nombreux. Le bouchon a été poussé un peu loin, l’affaire s’est invitée au Conseil des ministres .

Claude est un étudiant, il témoigne qu’à la fin de ses études secondaires, son uniforme n’avait pas échappé au feu de sa joie. Et évidemment, les anciens ayant fait de même sont plus d’un. Peut-être la seule et grande différence serait qu’ils n’ont pas voulu (ou eu la possibilité) d’immortaliser l’événement par Facebook. Et la suite n’a pas été la même.

 L’e-responsabilité contre les inconséquences

Terre des hommes précise qu’on doit être conscient que l’usage des réseaux sociaux peut être personnel mais pas pour autant privé. Malgré toutes les restrictions qu’on peut fixer, ce qu’on poste peut être diffusé largement, sans son consentement. Ça peut être repris, modifié ou utilisé dans un autre contexte.

Les utilisateurs de réseaux sociaux se divisent en deux familles :

La première est celle des utilisateurs “basiques”, qui se contentent d’utiliser l’outil qu’est le réseau social. 

La deuxième comprend ceux qui sont avertis des dangers inhérents à ce genre de réseau. Ils sont attentifs à ce qu’ils mettent à disposition sur le réseau. Ils sont conscients des risques de non-confidentialité, utilisant le réseau social avec parcimonie, et surtout avec un regard critique. Ils sont conscients des problèmes de rétention des données et de droit à l’oubli. 

Ceux pour qui l’utilisation responsable des réseaux sociaux est une terra incognita sont légion.

Devant les inconséquences de certains, il s’avère pragmatique d’insister sur la responsabilité en ligne. Les instructions sur l’utilisation responsable des réseaux sociaux sont à vulgariser. Ainsi, je loue les initiatives tel que Camp d’été 2018 organisé au profit des jeunes. Durant cet événement des jeunes ont bénéficié d’une formation sur l’utilisation responsable des réseaux sociaux. Cette dernière visant à développer un esprit critique envers les réseaux sociaux et leur usage à bon escient. Une attitude qui aurait peut-être pu éviter à ces élèves le courroux des pouvoirs publics.

 

Quitter la version mobile