Le 19 août de chaque année, est célébrée la journée mondiale de l’aide humanitaire. Au Burundi, malgré l’amélioration générale de la situation humanitaire, les chiffres militent pour une action urgente.
Le taux de la population burundaise en besoin d’assistance humanitaire est en decrescendo. Selon un rapport du Bureau de la Coordination des Affaires humanitaires, alors qu’ils étaient à 3 millions en 2017 et 3,6 millions en 2018, ce taux est passe à 1,77 millions en 2019. Soit environ 70 % de personnes en moins par rapport à 2018.
Selon le plan de réponse humanitaire pour le Burundi, les grandes raisons de cette amélioration sont la meilleure production agricole de la saison 2017-2018, l’absence des épidémies sur une grande partie de l’année 2018, une amélioration de la situation sécuritaire, sans oublier l’apport des partenaires humanitaires et du gouvernement du Burundi.
Alerte pour 2019
Malgré cette amélioration, ils sont 30 % à avoir besoin d’une aide cette année. Suite à la sécheresse prolongée qui a frappé certaines communes de la province de Kirundo, la majorité des ménages des communes de Busoni, Bugabira et Kirundo n’ont pas pu avoir des récoltes, et cela les a plongés dans une famine extrême. D’après les informations recueillies auprès du Caritas Burundi, des personnes ont déjà fui leurs ménages.
Aussi, environ 97 % d’augmentation des cas de maladie par rapport à la période de l’année 2018 se remarque. Il s’agit de plus de 3 millions de cas de paludisme enregistrés de janvier à mai 2019, soit, plus de 25 % de la population et une recrudescence du choléra, avec pas moins de 245 cas depuis janvier, principalement dans la province de Bujumbura sans oublier l’Ebola qui frappe à notre porte, les catastrophes naturelles et le retour des réfugiés. Touts ces cas méritent un soutien humanitaire.
La coopération est vitale.
Pour faire face à cette situation, la coopération est l’une des meilleures cartes envisageables. Selon le plan de réponse humanitaire 2019 pour le Burundi, environ 106 millions USD sont nécessaires pour continuer à améliorer la situation. Malgré cette ferme volonté du gouvernement d’assurer une indépendance financière, le gouvernement devrait identifier tous les atouts que les Burundais peuvent tirer de la coopération avec les partenaires humanitaires comme l’Organisation des nations unies, les organismes non-gouvernementaux que ce soit international et national, sans oublier les bailleurs de fonds.
Et d’ailleurs, afin de s’assurer que les besoins des plus vulnérables soient satisfaits, le gouvernement l’a priorisé dans son Plan Nationale de Développement 2018-2027 dans le chapitre 4 Axe 16 concernant le développement de la coopération et des partenariats sous-régional et international. Il faut alors que l’État révise sa politique de coopération, car aussi longtemps que des moyens conséquents et des politiques adéquates ne seront pas consacrés, la vie des plus vulnérable restera un embarras.