Avant les décodeurs Startimes, Canal Plus, les antennes paraboliques, internet, etc., on avait la RTNB. La fameuse, l’indémodable Radio Télévision Nationale Burundaise. Réminiscence.
Années 2000. Tous les jours, c’était la même routine. 16h45, j’allumais la télé, un vieux Grundig, grande marque incontournable à l’époque. Le poste-téléviseur laissait échapper un son perçant. Le genre de son que tu entendais quand ton père t’en balançait une dans l’oreille gauche. Après apparaissaient des bandes verticales multicolores (aujourd’hui on penserait au drapeau arc-en-ciel de la communauté LGBT), annonçant le début des programmes de la belle vieille RTNB.
À l’ouverture de la chaîne, d’entrée, on avait toujours Ewe Burundi de Canco Amissi, mélangeant des paysages du Burundi à vous couper le souffle, suivi de l’hymne national que j’ai d’ailleurs appris à la télé. Je me demande si cette génération pourra en dire autant, car même à l’école, certains n’arrivent plus à le chanter. Comment ne pas être un patriote à cette époque ? Juste après la belle voix de feu Canco venait le moment de la présentation du programme de la soirée (j’espère que mes souvenirs sont exacts). En tout et pour tout, sept heures de programme ! C’était peu ? Mais nooooon, c’était suffisant pour nous, du moins pour moi.
Tout un voyage
À 17h30′, tout le programme était déjà en tête. Les 30 minutes qui précédaient 18 h étaient dédiées à la musique burundaise : les Africa nova, Matata, Evode, Amabano…<...