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Quatre jeunes burundaises qui nous inspirent

Le 12 août de chaque année est célébrée la journée internationale de la jeunesse. Représentée à plus de 60 %, le Burundi n’a jamais compté autant de jeunes qu’aujourd’hui. Alors que le chômage chez ces jeunes bat son plein, certaines jeunes burundaises de moins de 30 ans peuvent servir de modèle.

Ornella Havyarimana

Qui se souvient de cette citation ? « Si tu veux quelque chose que tu n’as jamais eu, il te faudra faire ce que tu n’as jamais fait ». Voilà ce qui définit Ornella, l’unique femme dans le monde de la boxe au Burundi. Un domaine spécialement propre aux garçons, dira-t-on, à tort. Ornella en est la preuve vivante. Pour elle, la jeunesse doit oser, tout en ne reculant pas devant le premier obstacle. « Les débuts n’étaient pas faciles. Je ne jouais qu’avec les garçons, et en plein air. C’était angoissant », se souvient-elle. À 21 ans, la native de Kamenge s’impose petit à petit. Elle a participé dans plusieurs championnats internationaux, et vient de décrocher le ticket pour les mondiaux des femmes en Russie.

Sada Nahimana

Âgée seulement de 18 ans, cette native de Buyenzi, à Bujumbura, occupe actuellement la 12ème place du classement mondiale, et est la seule Africaine à figurer dans le top 50 des tenniswomen junior au niveau mondiale. À la jeunesse burundaise, elle conseille : « Essayez-vous à autant de sports ou de métiers que vous pouvez et découvrez celui qui vous convient ». Après l’avoir découvert, Sada suggère d’avoir une vision et des objectifs clairs, de s’entraîner beaucoup et de travailler durement pour y arriver.

Laurette Tetero

Pour la première fois dans l’histoire de la grande compétition musicale burundaise « Primusic », c’est une fille qui vient de l’emporter. Elle s’appelle Laurette Tetero et a seulement 19 ans. À part sa voix qui a émerveillé le jury et les mélomanes, elle a travaillé en équipe avec d’autres, jusqu’à créer un groupe « Team Tetero », avec des sous-branches qui s’occupaient de sa visibilité. Ce qui témoigne à la jeunesse que l’union fait la force. Celle qui termina ses humanités générales en 2018, s’est fait inscrire dans ce tournoi par curiosité. Et à tâtons, sans même être sûre d’elle. Grande gagnante, elle rentrera avec une somme de 25 millions. Tout périple commence par un premier pas. Il suffit juste d’oser et de mieux savoir s’organiser.

Francine Niyonsaba

Comme on le dit si bien, « petit à petit, l’oiseau fait son nid ». Âgée seulement de 26 ans, cette native de Ruyigi est une athlète burundaise de renommée internationale. La passion et la détermination pour la course l’ont menée à gravir les échelons. Elle vient d’être élue par Forbes Africa, parmi les 30 meilleurs sportifs africains de moins de 30 ans. Alors qu’on l’appelait bâtarde et indigente dans son enfance, elle livre un message à toute cette jeunesse qui traverse des obstacles et vit dans un calvaire quotidien : « Ne désespère pas. Fais preuve de courage en visant loin et en empruntant les voies que d’autres n’ont pas empruntées ». La vie est imprévisible, conclut-elle.

Chers jeunes burundais·e·s, faites donc sortir le talent qui est caché en vous. Malgré les défis, osez, pensez et agissez, car vous en êtes capable.  

 

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