Entre le consommateur, l’entreprise et l’État, qui est en première ligne dans la lutte contre la pollution des bouteilles en plastique ? Réponse avec Albert Mbonerane de l’ACVE, Action Ceinture Verte pour l’Environnement.
J’avais voulu commencer ce billet en demandant à vous qui lisez ce texte où est-ce que vous jetez les bouteilles plastiques après la consommation d’une eau minérale ou autres limonades comme on les aime souvent. Mais je vous épargne la question. Cela parce qu’un ami à moi a répondu à votre place (si du moins vous en convenez).
Pas plus tard que cette semaine, en plein centre-ville de Bujumbura, vers 14h, alors qu’un soleil de plomb pesait sur la capitale économique, un ami à moi jugea bon de s’acheter une bouteille, plastique, d’eau bien fraîche. Il la but d’un coup sec, tellement la soif allait l’assommer. Après cela, il jeta la bouteille par terre et s’en alla. À la question de savoir s’il ne voyait pas qu’il contribuait à la pollution de la ville, sa réponse fut toute sèche : « Akazi karagabuye (les responsabilités sont partagées, ndlr) ! Ce n’est pas à moi et d’acheter l’eau dans les bouteilles et de savoir la finalité de ces dernières », dit-il. Mais alors pour qui est-elle cette obligation ?
Responsabilité partagée
« La responsabilité incombe à tout le monde », nous dit l’Ambassadeur Albert Mbonerane de l’ACVE, Action Ceinture Verte pour l’Environnement. D’abord au niveau des consommateurs qui se disent : « Je consomme l’eau, je jette la bouteille n’importe où, la destination finale m’importe peu ». C’est par là d’ailleurs que certaines personnes viennent récupérer ces bouteilles, les lavent et vont les utiliser dans d’autres activités comme la vente de l’huile de palme ou du miel pour ne citer que cela ou utiliser ces bouteilles pour puiser de l’eau, surtout les enfants. Cela se fait soit par ignorance, soit par pauvreté.