Sans eau ni lieu d’aisance, les marmites et les assiettes de nourritures font chambre commune avec les poubelles… Certes « ngo nta Murundi yishwe n’umwanda », mais le risque est bien réel.
On est à Nyakabiga II, un quartier du centre de la capitale économique. Il est 12h30. Devant la petite entrée d’un restaurant, dévoilée par un rideau tirant vers le noir, jadis blanc, il y a un petit robinet (fait maison) et une bassine noircie par les années et la poussière. Seuls ceux qui vont manger la pâte doivent passer pour se laver les mains.
A l’intérieur, des planches de bois subdivisent la pièce en deux : la partie où on prépare le repas et une autre où les clients s’assoient pour savourer leurs lunchs.
Du coté réservé à la préparation, un homme en tee-shirt kaki reçoit les commandes et dose la quantité à donner. Cinq grandes marmites remplies de nourritures sont entreposées devant lui sur la table où il travaille tout en sueur. Derrière lui, deux marmites sont posées sur les braseros. Pendant que les clients passent les commandes, d’autres « kadogo » continuent à préparer pour les futurs clients. Tout près de ces braseros, deux g...