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Les Hirondelles ont perdu la coupe, mais pas leurs fans

Depuis sa qualification à la Coupe d’Afrique des Nations 2019, l’équipe nationale burundaise n’a cessé de créer l’effervescence, d’abord chez les amateurs du ballon rond, puis, étonnamment même ceux qui ne s’intéressaient pas au foot auparavant.

Rien de plus normal que de voir les amateurs du foot s’intéresser à ce genre de tournoi international. Ce qui était différent cette année, c’était de voir des personnes qui ne comprennent rien au foot, se passionner pour les stratégies de jeu qui devaient être mises en application par Olivier Niyungeko, l’entraîneur des Hirondelles. 

Tout d’un coup, tout le monde s’intéressaient au football. On avait l’espoir de voir nos Hirondelles briller dans cette compétition malgré les statistiques qui mettaient notre équipe au bas de l’échelle. Certes, les Hirondelles étaient classées en dernière position parmi les équipes qui disputent la CAN 2019, mais notre affection pour notre équipe l’a remporté et les a classé parmi les plus favoris. 

Des parieurs épris des Intamba

Dès le premier sifflet à Alexandrie pour le coup d’envoi du match Burundi-Nigeria jusqu’au dernier sifflet du match Burundi-Guinée au Caire, cette solidarité n’a jamais flanché. Certains des nouveaux amateurs auraient même versé quelques larmes lors de notre dernier match qui nous a assuré définitivement notre élimination de la CAN 2019.

Elvis Muyonga, qui travaille dans une des maisons de paris de Bujumbura, s’est étonné de voir la confiance que les Burundais accordaient à leurs Intamba. « On dit souvent que les Burundais aiment l’argent, mais j’ai vu le contraire ces derniers jours. Sur les matchs du Burundi, plus de 90 % de nos clients donnaient la chance aux Intamba alors que les pronostics eux avaient mis les unités sur le Nigeria, le Madagascar et la Guinée. Malgré tous ces pronostics défavorables, leur solidarité était sans faille », constate Elvis Muyonga.  

Révélés par la CAN

Avant, les seuls joueurs intéressants étaient les légendaires Cristiano Ronaldo et Lionel Messi. Aujourd’hui qui ne connaît pas encore toute l’équipe burundaise malgré nos défaites ? Nos vaillants attaquants comme Fiston Abdul Razak, le deuxième meilleur buteur de la phase des éliminatoires, notre capitaine Saido Berahino qui évoluait, il n’y a pas longtemps dans une grande équipe anglaise et Cédric Amissi qui nous a offert un beau but lors de la rencontre des Hirondelles contre l’équipe du grand Aubameyang. Que dire de ces défenseurs qui ont accompli des prouesses sur le terrain en évitant du mieux qu’ils pouvaient à notre équipe d’encaisser le plus de buts. Frédéric Nsabiyumva, faisait même partie de l’équipe type de la première journée de la CAN 2019, ayant su tenir tête aux Nigérians jusqu’à la 77ème minute.

Tout le monde connaît maintenant Olivier Niyungeko. Il a été traité de tous les noms pour son physique ou ses stratégies de jeu. Les mauvaises langues disent que c’est de sa faute si nous n’avons pas pu aller plus loin dans cette compétition. Pourtant, toutes ces années où l’équipe nationale a eu des coachs étrangers, personne n’avait su les mener aussi loin que le coach actuel. Pour cela chapeau bas à notre entraîneur. 

Mais, le plus grand mérite revient certainement au gardien titulaire des Intamba, Jonathan Nahimana, qui a accompli presque des miracles dans cette compétition. Il est vrai qu’il n’a pas dévié tous les buts, mais on peut affirmer sans nous tromper que sans lui, aujourd’hui, les Hirondelles auraient pu encaisser plusieurs autres buts. Tout le monde ne parle que de lui et avec raison, car il nous a évité de devenir la risée de cette CAN. 

 

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