LE JOURNAL.AFRICA
SOCIETE

« Gira izina mupfaso! » : il est temps que la Burundaise ait un nom !

« Gira so, gira izina, gira iyo uva, n’iyo uja » (Aie un père, un nom, puisses-tu avoir d’où tu viens, et où tu vas, ndr). Plus jeune, c’est ainsi qu’on me saluait quand j’allais voir mes grand-parents à l’intérieur du pays. Mais aujourd’hui, je commence à m’interroger sur le vrai sens de ces salutations.

Des années ont passé. Je n’entendais plus ces mots qui résonnaient comme une douce mélodie à mes oreilles. Jusqu’à récemment, où j’ai fait un passage sur la colline natale de mon père. À ces salutations tout droit sorties de ma tendre enfance, j’ai répondu, un peu taquine : «N’ai-je donc pas de nom ? Et pourquoi vous ne mentionnez jamais la mère ?». Regards étonnés. Puis, j’ai réfléchi à ce que je venais de dire et j’ai trouvé ça très pertinent. Oui, pourquoi pas « Gira mama » ? (Aie une mère).

Et je me suis questionnée sur qui a inventé cette salutation. Est-ce dire que ma grand-mère, mes ascendantes n’étaient pas considérées ? « À quoi t’attendais-tu dans une société éminemment patriarcale, à la limite misogyne ? », me diraient certains. Ou d’autres s’exclameraient, agacés : « Arrête donc de  remettre en question tout ce qui concerne la femme, féministe,va ! » Mais, comment ne pas me poser des questions, connaître la place de la femme d’antan, mes aïeules ?

Une envie de comprendre donc, de saisir le sens de ces paroles me démangeait. J’ai demandé ...   

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