Le foot ce n’est pas que 22 personnes qui courent derrière un ballon. C’est bien plus que ça. C’est avant tout la fête, un moment de cohésion qui se partage sans considération sociale. C’est tout un peuple qui se reconnaît à travers et autour de 22 jeunes. Des jeunes qui ne se battent que pour hisser plus haut leur drapeau ou tout simplement rendre au pays sa fierté.
Pour sa première participation à une phase finale de coupe d’Afrique des Nations, le pays de Mwezi Gisabo n’a pas dérogé à la règle que connaissent toutes les nations à travers ce sport roi qu’est le football : la cohésion autour des 23. « Nous sommes tous unis derrière les Intamba dans sa conquête sur les terres égyptiennes », se résume ainsi l’adhésion des Burundais à leur équipe nationale. Au-delà des clivages imposés par la situation socio-politique, il existe chez chaque Burundais cette fierté d’appartenir à une nation, de voir flotter ce drapeau tricolore plus haut que les pyramides d’Égypte elles-mêmes.
Le Burundi, dont plusieurs spécialistes ne donnaient pas cher de sa peau, a surpris plus d’un au point que certains d’entre eux estimaient qu’un match nul face au Nigeria n’aurait pas été volé. Au vu des statistiques où les Intamba ont eu 6 tirs cadrés contre seulement 3 pour les Super Eagles, vainqueurs, il y a de quoi espérer.
Quelles sont les chances pour le Burundi d’accéder au deuxième tour ?
Les analystes qui qualifiaient le Burundi de petit poucet, ont vite été surpris. Ils ont reconnu que les Intamba méritent bien leur place dans cette 32e édition de la CAN. Et si pour certains, la qualification est en grande partie due à l’élargissement de la compétition à 24, les amateurs du ballon rond et surtout les Burundais savaient que cette qualification n’était due au hasard. Ils peuvent le demander aux Gabonais. Aubameyang sait désormais que Fiston, Berahino et Amissi ne sont pas petits.
Comme le dit si bien un adage populaire « l’appétit vient en mangeant » et cette première qualification a aussi vu naître d’autres ambitions : Aller plus loin et pourquoi pas, rêver du titre ? « Si la Zambie a su créer la surprise en 2012 pourquoi pas le Burundi ? », se disent certains. Ne rêvons pas debout quand même. Les Chipolopolo boys avaient déjà une certaine expérience de la compétition.
La nouvelle formule qui a permis d’étendre les équipes de 16 à 24, connaîtra des 1/8e de finale. Ainsi donc avec 6 groupes constitués actuellement pour le premier tour, 4 meilleurs troisièmes accompagneront les premier et deuxième de chaque groupe au tour suivant. Le Burundi devra, à défaut d’une deuxième place directement qualificative, batailler pour une des 4 places qualificatives pour les troisièmes. Pour cela, il faudra que les hirondelles atterrissent sans encombre sur les bosses Barea (Zebus) de Madagascar avec une victoire large et probante pour espérer mieux. Entre-temps, nous avons encore toutes les chances avec nous. Croyants que nous sommes, méditons un peu cette parole : « Rien n’est impossible à celui qui croit ».